Meuble et ébénisterie : un nouveau programme à l’automne 2025

À l’automne 2025, le Cégep de Victoriaville proposera, à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie, la formation « Génie de la fabrication responsable », la voie de spécialisation du programme Techniques du meuble et de l’ébénisterie menant à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales (DEC).

Il s’agit d’une formation de trois ans, unique au Québec. « Cette voie de spécialisation du programme Techniques du meuble et de l’ébénisterie est unique. Elle n’existera pas ailleurs au Québec, car elle fait partie du programme de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie », a fait savoir le directeur général du Cégep, Denis Deschamps, aux membres du conseil d’administration réunis pour leur séance de septembre. La directrice des études, Chantal Dufresne, a présenté aux administrateurs les grandes lignes du programme émanant, en fait, de la transformation du programme qu’on appelait auparavant production sérielle. « Mais durant les années 2002 à 2007, on a connu des difficultés de recrutement en production sérielle, ce qui a mené vers une suspension de ce programme », a-t-elle rappelé.

C’est cet ancien programme qu’on a révisé et actualisé. « Cela nous a amenés en 2022-2023 à consulter 16 entreprises de différents secteurs d’activité de la région pour nous informer sur leurs besoins, sur le profil des travailleurs recherchés dans le domaine », a précisé la directrice des études. Les intervenants ont tenu à apporter une « couleur locale, une personnalité », à ce programme afin de parvenir à se démarquer. Une couleur en lien notamment avec le développement durable, la transition écologique. « On parle de produire et concevoir de façon responsable, d’innovation, du souci de l’environnement et du bien-être du personnel tout en considérant les aspects économiques. Les entreprises ont ce souci de la personne qui recherche, qui implante et qui utilise les technologies actuelles. Quelqu’un en mesure de démontrer son expertise, sa connaissance, sa volonté d’innover dans le domaine et qui participe activement à des équipes multidisciplinaires », a exposé Chantal Dufresne.

La communication, a-t-elle souligné, figure parmi les compétences recherchées chez les futurs employés. « Par exemple, superviser des équipes de travail, être à l’écoute des besoins des clients, être en mesure de communiquer l’information, de s’ajuster à la demande. Et partager son expertise de façon respectueuse et efficace. » Les étudiants, a-t-elle précisé, seront appelés à participer à des projets de recherche, notamment avec le futur Centre d’innovation mutualisé en économie circulaire (CIMEC), et ainsi contribuer à l’essor des entreprises de la région et au développement de nouveaux produits. 

À la fin de sa formation, l’étudiant devrait être en mesure de démontrer une bonne capacité d’adaptation, une autonomie, de la créativité et de l’innovation. La nouvelle mouture du programme enchante les intervenants estimant qu’on le rend davantage attractif. « Vraiment, on est emballés par la réanimation de la voie de spécialisation qui autrefois a connu des difficultés et qui servira bien les entreprises de la région pour bien répondre aux besoins, a commenté Mme Dufresne. La production sérielle, ça parlait peu aux étudiants à la recherche d’un domaine dans lequel ils ont envie de se lancer. La nouvelle formule est plus actuelle, plus en adéquation avec des valeurs que nos jeunes veulent vivre. »

Le programme offrira aux étudiants d’intéressants débouchés, a signalé Denis Deschamps. « Les jeunes qui auront été formés ici pourront aller travailler dans l’industrie du meuble dans la région et ailleurs au Québec, mais aussi dans des écosystèmes autres que le meuble et l’ébénisterie. Ils seront aptes à intégrer d’autres types d’industries manufacturières. Notre région, justement, est éminemment manufacturière. C’est donc un besoin de former des diplômés dans ce secteur », a-t-il fait valoir ajoutant que ce programme de formation viendra donner un nouvel essor, une nouvelle bouffée d’oxygène pour la suite des choses à l’École nationale. « Ne reste qu’à nous souhaiter beaucoup d’étudiants et étudiantes », a-t-il conclu.