Les syndiqués du Cégep veulent une convention collective négociée
Pour souligner la fin de leur convention collective, qui venait à échéance hier, les enseignantes et les enseignants ainsi que le personnel professionnel et de soutien du cégep de Victoriaville tiennent ce matin une ligne de piquetage afin de rappeler leurs revendications dans le cadre de la présente négociation.
Pour Silvie Lemelin, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep de Victoriaville (SEECV-CSQ), il est important de rappeler les demandes et la volonté d’obtenir une amélioration des conditions de travail des enseignantes et des enseignants. «La pérennité du réseau collégial sur l’ensemble du territoire est un gage du développement social, culturel et économique et il passe aussi par de bonnes conditions d’enseignement. Nous revendiquons entre autres moins de précarité et plus de soutien pour les étudiantes et les étudiants en situation de handicap.»
Pour le SEECV-CSQ, cette négociation survient dans un contexte d’austérité imposé par le gouvernement, alors que des compressions menacent les services publics, dont l’éducation. «Le Conseil du trésor propose un gel de nos salaires alors que ceux-ci ont pris un retard par rapport au coût de la vie et il propose un recul de nos droits liés à la retraite.»
Pour Lorraine Ouellette, présidente du syndicat du personnel professionnel du Cégep, c’est tout à fait inacceptable. «Dans notre cégep, on voit déjà l’effet manifeste de l’austérité gouvernementale : en 2014-2015, le budget de notre cégep a été amputé de 535 000 $ et on nous annonce d’autres compressions à la suite du dernier budget, compressions qui auront des effets non seulement sur le personnel, mais aussi sur les services aux élèves», indique Dominique Desrochers, président du Syndicat du personnel de soutien du Cégep.
«Par exemple, la «soirée des Benny», lors de laquelle des bourses étaient remises à nos élèves de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie et qui existait depuis 35 ans, a été annulée pour économiser 2 300 $», ajoute l’enseignante Silvie Lemelin.
Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du cégep de Victoriaville, affilié à la FEC-CSQ, est représenté par l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC) qui regroupe 20 500 membres, soit l’ensemble du corps professoral des cégeps publics. Le syndicat du personnel professionnel du cégep de Victoriaville est affilié à la FPPC-CSQ et le syndicat du personnel de soutien est affilié à la FPSES-CSQ.