Les intervenants des maisons des jeunes de la région méritent de meilleures conditions de travail

À l’occasion de la 27e Semaine des maisons des jeunes du Québec (SMDJ), en cours jusqu’au 20 octobre, les maisons des jeunes (MDJ) de Victoriaville, Princeville, Warwick, St-Ferdinand, Ham-Nord et Plessisville se joignent au Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) afin de mettre en lumière l’expertise inestimable des intervenants qui accompagnent les jeunes sous la thématique Expert (es) pour nos ados. 

Toutefois, sans un financement adéquat, la capacité des intervenants à créer des liens significatifs avec les jeunes et à accomplir leur mission de manière optimale est compromise.   

« Être un expert pour les ados, c’est avant tout être en mesure d’établir un lien significatif et de confiance avec eux, ce qui constitue le cœur de la mission des MDJ. La SMDJ est l’occasion de valoriser l’expertise de nos intervenants qui tissent ces relations essentielles avec nos ados, mais aussi de faire entendre notre appel urgent à un rehaussement significatif du financement de nos MDJ. Investir dès maintenant dans les conditions de travail de nos professionnels, c’est investir dans le bien-être de tous les ados qui en ont vraiment besoin », souligne Nicholas Legault, directeur général du RMJQ.

Des besoins financiers criants

Les MDJ adoptent une approche globale, touchant à plusieurs domaines d’intervention. Cela les distingue d’autres organismes plus spécialisés, mais rend l’obtention d’un financement dédié à leur mission d’autant plus difficile. Selon le dernier budget, les 243 MDJ membres du RMJQ ont reçu en 2023-2024 un budget moyen de 175 000$ pour leur fonctionnement, alors que leurs besoins réels se chiffrent à plus de 691 000$. Ce manque à gagner de plus de 515 000 $ par MDJ, soit 125 millions $, est tout simplement inacceptable.

Assurer des conditions de travail optimales aux intervenants 

Pour accomplir pleinement leur mission essentielle, il est primordial pour les MDJ d’assurer la stabilité au sein des équipes, en réduisant le taux de roulement et en attirant des intervenants grâce à des conditions salariales et de travail adéquates. Or, la situation actuelle est critique. Selon un récent sondage réalisé auprès des membres du RMJQ, près de 50 % des MDJ ont éprouvé plus de difficultés qu’auparavant à maintenir la stabilité de leur équipe de travail et près de 30 % n’ont pas réussi à pourvoir tous les postes affichés au cours de la dernière année. 

De plus, deux intervenants sur trois ont moins de trois ans d’ancienneté, alors que c’était le cas d’environ 50% des intervenants en 2023. 

Pascal Morrissette, porte-parole du RMJQ depuis 8 ans, comprend bien l’importance d’améliorer les conditions de travail pour permettre aux intervenants de remplir pleinement leur rôle. « Le lien significatif qu’ils et qu’elles arrivent à créer avec les jeunes est tellement important, et je le sais parce que je l’ai moi-même vécu quand j’étais ado avec mon intervenante. C’est pour cette raison qu’on doit absolument reconnaître leur travail et leur donner les moyens de continuer à faire une différence dans la vie de nos jeunes », affirme-t-il.   

Des experts essentiels : l’impact multidimensionnel des intervenants en MDJ 

Les intervenants en MDJ sont les experts des ados. Leurs actions ont des impacts concrets dans toutes les sphères de la vie des jeunes: santé physique et mentale, relations interpersonnelles, développement de l’identité, inclusion, diversité, autonomie, participation citoyenne, usage des technologies et relations numériques et prévention du décrochage scolaire, pour ne nommer que quelques domaines d’intervention. 

« Les intervenants en MDJ soutiennent les adolescents de manière globale en prenant en compte la complexité de leur réalité, et c’est ce qui fait toute la différence. Quand j’étais ado, j’ai eu la chance de croiser le chemin d’adultes significatifs qui ont grandement influencé mon parcours. Pour moi, il est essentiel de reconnaître la valeur du travail qui est fait dans nos MDJ », souligne Michelle Desrochers, nouvelle ambassadrice du RMJQ. 

Les MDJ ne se concentrent pas sur une seule problématique, mais sur l’ensemble des conditions de vie des jeunes qu’elles accompagnent. Leur approche globale refuse de réduire les jeunes à une somme de problèmes isolés, les considérant plutôt comme des individus à part entière, capables de trouver des solutions individuelles et collectives aux difficultés rencontrées. Elles offrent un milieu de soutien, d’accompagnement et de relations volontaires et égalitaires, tout en favorisant une confrontation positive. 

Afin de répondre aux besoins variés des jeunes, de nombreuses activités sur des thématiques diversifiées sont organisées dans les MDJ. L’an dernier, la très grande majorité des MDJ membres du RMJQ ont mené des activités liées à la santé physique et mentale (95 %), aux relations interpersonnelles (90,9 %) et au développement de l’identité, de la connaissance et de la confiance en soi (90,9 %).  

À propos des maisons des jeunes d’Arthabaska-Érable

Les maisons des jeunes d’Arthabaska-Érable sont implantées depuis plusieurs années (entre 30 et 42 ans). Elle accueille, sur une base volontaire, les adolescents de 12 à 17 ans qui y sont toujours les bienvenus pour échanger, se divertir, s’informer et participer à des projets communs. Diverses activités y sont offertes, toujours encadrées par une équipe d’animateurs compétents.

À l’occasion de la semaine des maisons des jeunes, la MDJ de Victoriaville a remis des pommes aux visiteurs du Marché des produits régionaux lors de la Balade gourmande le 5 octobre. De plus, il y aura un vox pop au centre-ville demain (16 octobre).

À la MDJ de Princeville, certains élèves de 6e année de l’école Sacré-Coeur visitent la maison des jeunes aujourd’hui (mardi).

Au programme de la MDJ des Hauts-Reliefs : aujourd’hui (mardi), recette de desserts aux pommes et tirage parmi les partenaires de la communauté. Et mercredi, la soirée « Destination Hauts-Reliefs » sera l’occasion pour l’ensemble des ados, parents et membres de la communauté de venir découvrir la MDJ,  de rencontrer l’équipe et de partager leur perspective et leurs idées dans le cadre de la démarche de planification stratégique. 

La MDJ de St-Ferdinand organise, jeudi à 18h30, un rallye-photos SMDJ. En équipe de deux ou trois membres, les ados partiront à la chasse aux images de leur environnement communautaire : bâtiments historiques, commerces, espaces verts et humains qui composent la communauté dans laquelle ils évoluent. 

De leur côté, les membres de la MDJ de Warwick tiendront un jeu-questionnaire sous forme de roue de fortune dans le stationnement de la Fromagerie Victoria. Les gens pourront répondre à des questions en lien avec les maisons des jeunes et parler de leur adolescence. Ils auront aussi la chance de participer à un tirage pour gagner un prix à la suite de leur participation.

Enfin, la MDJ de Plessisville invite la population à sa porte ouverte aujourd’hui (mardi) de 17 h à 19 h. Les visiteurs découvriront les locaux en plus de déguster des hot-dogs à prix populaire.

À propos du RMJQ

Les maisons des jeunes (MDJ) accompagnent les adolescents dans leur parcours vers une citoyenneté critique, active et responsable. Elles offrent un lieu d’échange et de rencontre propice au développement de leur plein potentiel. Le RMJQ soutient le développement de 243 maisons des jeunes à travers le Québec, représentant plus de 330 milieux de vie. En collaboration avec ses membres, il défend les droits des jeunes et les aide à développer leur pouvoir d’action, tout en leur offrant une expérience enrichissante et vivante.