Les féministes en colère 

La Table de concertation du mouvement des femmes Centre-du-Québec (TCMFCQ) et ses groupes membres font face à un constat déchirant : le Québec déplore son 20e féminicide de l’année. Alors que nous discutons actuellement de cette perte, la 21e lutte encore pour sa survie. 

« Il y a urgence d’agir. Nous ne pouvons rester silencieuses alors que des femmes continuent de perdre la vie à cause des violences systémiques. Un chiffre alarmant qui nous rappelle que la lutte contre les violences faites aux femmes doit être une priorité collective », affirme Maryse St-Arneault, directrice adjointe. 

Les meurtres de femmes en raison de leur genre (féminicide) s’inscrivent dans un continuum de violences souvent normalisées et banalisées. Ces actes résultent d’une dynamique de domination masculine sur les femmes, que la Société accepte trop souvent. Les féminicides sont une manifestation des inégalités de genre et des violences systémiques et inclus les meurtres commis par des partenaires intimes ou des membres de la famille. 

Les femmes qui se situent à l’intersection de plusieurs systèmes d’oppression, comme les femmes immigrantes, autochtones, en situation de handicap, les jeunes femmes, celles des communautés LGBTQIA, les femmes âgées, celles en situation d’itinérance, de dépendance économique et les femmes racisées, sont particulièrement vulnérables à subir diverses formes de violence. Elles sont également surreprésentées parmi les victimes de féminicides. 

Pas une de plus

Il est crucial de refuser de baisser les bras et d’accepter que d’autres femmes soient agressées, violentées, tuées. Des solutions existent pour mettre fin aux violences. Cela inclut notamment une augmentation du financement pour la prévention, l’accompagnement et l’hébergement des femmes victimes de violences conjugales et sexuelles. Il est également essentiel d’instaurer des formations obligatoires et continues sur les différentes formes de violences pour toutes les personnes qui interviennent auprès des femmes, par des changements en profondeur de la culture de notre système judiciaire, où les agresseurs peuvent récidiver en attendant leur procès. Les solutions sont multiples et doivent dénoncer fermement le caractère inacceptable et criminel des violences basées sur le genre, tout en renforçant la confiance des victimes et du public envers l’administration de la justice. 

« Il est urgent d’y mettre un terme! Il faut que ça cesse! » 

La Table de concertation du mouvement des femmes Centre-du-Québec (TCMFCQ) est un regroupement féministe régional qui travaille à la défense des droits des femmes et à l’amélioration des conditions de vie des femmes, et ce, dans une perspective d’égalité entre les sexes. 

Pour informations : Maryse St-Arneault, directrice adjointe, 819-758-8282 ou info@femmescentreduquebec.qc.ca 

Co-signataires de la lettre et membres de la TCMFCQ 

• Eve Champagne, présidente de la TCMFCQ et directrice générale de Services intégrés pour l’emploi (SIE); 

• Association des groupes d’éducation populaire autonome Centre-du-Québec (AGÉPA); 

• CALACS La Passerelle; 

• Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs; 

• La Volte-Face, Maison d’hébergement; 

• La Maison des femmes des Bois-Francs; 

• La Rose des vents; 

• La Collective des femmes – Nicolet & Région; 

• La Maison la Nacelle; 

• Comité d’accueil international des Bois-Francs (CAIBF) et ICI- FEMMES;