Les Centricois ont amélioré leur rapport avec l’alcool
Au Centre-du-Québec, les buveurs consomment en moyenne 1,9 verre par semaine, soit bien moins que la moyenne québécoise qui se situe à 2,2 verres. Ce sont aussi les Centricois qui sont dans le peloton de queue en matière de mélange alcool et cannabis.
Ainsi, le portrait de la consommation d’alcool de la région est plutôt positif même si un peu plus de conducteurs qu’ailleurs au Québec prennent le volant après avoir consommé de l’alcool au-delà de la limite permise.
Tels sont les faits saillants des résultats de la plus vaste enquête biennale sur la consommation d’alcool des Québécois, région par région. Cette enquête, réalisée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, étudie la relation de chacune des régions du Québec avec l’alcool.
« La région faisait piètre figure il y a deux ans, mais force est de constater que les Centricois ont amélioré leur rapport avec l’alcool, notamment en ce qui concerne le respect des limites recommandées et on doit les en féliciter. On observe aujourd’hui un portrait plus responsable lorsqu’on regarde leurs habitudes de consommation, mais un défi persiste au niveau de la conduite automobile après avoir consommé de façon excessive, ce qui doit continuer de nous inquiéter. Un effort collectif est nécessaire à cet égard », a souligné Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool.
Faits saillants
* La fréquence de consommation d’alcool des Centricois est sous la moyenne québécoise.
* 57% des résidents de la région consomment une boisson alcoolisée une fois par semaine ou plus, ce qui est sous la moyenne québécoise qui se situe à 60%;
* Les buveurs consomment en moyenne 1,9 verre par semaine, soit moins que la moyenne au Québec (2,2 verres);
* 84% des personnes sondées ont affirmé avoir bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois, soit exactement la moyenne québécoise;
* Significativement moins nombreux que dans le reste du Québec (17%), les consommateurs centricois sont 11% à estimer que leur consommation nuit à leur santé physique;
* Ils sont aussi moins nombreux à estimer que leur consommation d’alcool nuit à leur vie sociale (4% c. 7%) ou à leur vie familiale (6% c. 9%).
* Les Centricois sont plus nombreux que la moyenne québécoise des consommateurs d’alcool à respecter les limites recommandées.
* 30% affirment avoir dépassé ces limites une fois par mois ou plus souvent (c. 36%);
* 54% des consommateurs d’alcool de la région ont consommé de façon excessive au moins une fois au cours des 12 derniers mois c. 53% au Québec.
* Les conducteurs de la région sont au-dessus de la moyenne québécoise en ce qui concerne la conduite après avoir consommé de l’alcool.
* 45% d’entre eux affirment avoir conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool (c. 40% au Québec);
9% d’entre eux ont conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool au-delà de la limite permise, soit un point de plus que la moyenne québécoise qui se situe à 8%.
* Les résidents de la région sont tout aussi nombreux que la moyenne québécoise à croire qu’il est probable de se faire intercepter dans un barrage policier en matière d’alcool.
* 49% ont cette perception, soit un point de plus que la moyenne québécoise (48%);
* Les conducteurs sont un peu plus nombreux que la moyenne à être contrôlés sur les routes : 20% ont vu un barrage policier dans la région au cours de la dernière année (c. 19% au Québec), alors que 17% en ont traversé un (c. 15% au Québec).
* Les Centricois mélangent peu l’alcool et le cannabis.
* 17% des habitants de la région consomment du cannabis, soit moins que la moyenne québécoise (21%);
21% de ceux qui consomment à la fois de l’alcool et du cannabis (3% de la population de la région) mélangent les deux substances toujours ou souvent (c. 28%).
* Ce qui n’est rien pour déplaire à Éduc’alcool, l’organisme est connu et reconnu dans la région.
* Presque tous les Centricois (96%) connaissent son slogan, La modération a bien meilleur goût;
* La crédibilité d’Éduc’alcool dans la région s’élève à 87%.
Alors qu’un minimum de 400 personnes a été sondé dans chaque région, pour un total de 7600 répondants, les trois aspects suivants de cette enquête doivent être considérés pour mieux en apprécier les données présentées, car ils peuvent influencer les résultats.
* Les mesures gouvernementales associées à la COVID-19 ont pu modifier certains comportements. Par exemple, l’interdiction de se rassembler dans une résidence privée et la fermeture des restaurants et bars ont affecté les lieux où les Québécois ont consommé de l’alcool.
* Le changement de méthode de collecte de données : En 2015 et en 2017, l’étude était menée uniquement au téléphone. En 2019, la collecte de données s’est faite principalement sur le Web. Ce changement méthodologique affecte les résultats puisque la consommation d’alcool mesurée est plus grande sur le Web qu’au téléphone. De plus, la proportion d’entrevues téléphoniques était plus grande en 2019 qu’en 2021 (32% c. 9%), ce qui peut avoir un effet sur les résultats.
* La désaisonnalisation : Cette année, la collecte de données a été étendue du mois d’août au mois d’octobre 2020 inclusivement et du 15 février au 30 mars 2021 afin de diminuer l’influence d’un mois en particulier sur le comportement des répondants.