Hop la gentillesse, un «antidote à l’intimidation»
Monik Bouffard et Diane Marceau, deux Victoriavilloises messagères de gentillesse, se posteront au Centre communautaire d’Arthabaska le dimanche 12 novembre, entre 13 et 16 heures pour accueillir petits et grands les invitant à un échange sur la gentillesse… justement.
Il s’agit d’une première activité pour marquer la Journée internationale de la gentillesse à Victoriaville, laquelle est célébrée dans une vingtaine de pays le 13 novembre.
À la demande de Mme Bouffard, la Ville de Victoriaville a accepté d’inscrire cette journée à son calendrier.
L’activité se tiendra le 12 parce que les messagères veulent profiter de la journée Hop la Ville que Victoriaville organise tous les mois.
Au Centre communautaire, elles s’installeront dans un local au rez-de-chaussée pour accueillir les citoyens, des plus jeunes aux plus vieux afin de les inviter à partager, en dessins ou en paroles, leur perception de la gentillesse.
«On leur demandera ce qu’est la gentillesse pour eux, pourquoi et comment on peut en faire un mode de vie», explique Mme Bouffard.
«Dans un monde où prévalent la productivité, la rentabilité, la compétition, la gentillesse est souvent associée à de la naïveté, de la faiblesse, de la gratuité malsaine», soutient Diane Marceau.
Or, renchérit Mme Bouffard, la gentillesse, comme par magie, embellit la vie. «Elle rend le monde meilleur, rend fier de soi et fier de vivre. C’est une forme de séduction, l’apéro d’une communication honnête et franche.»
Rien à voir avec de la flatterie ou de la flagornerie, explique encore Mme Bouffard qui n’hésite pas à se dépeindre elle-même comme une «baveuse élégante» lorsqu’elle a à exprimer certaines de ses opinions. La gentillesse implique toujours le respect, dit-elle.
Et dans cette veine, elle soutient que la gentillesse est l’antidote de l’intimidation, de la violence verbale. D’ailleurs, elle est à se demander si la bienveillance ne devrait pas faire l’objet de conférences, voire de cours.
Les deux femmes sont amies depuis qu’elles se sont rencontrées dans un supermarché, Mme Bouffard complimentant Mme Marceau, estimant que sa beauté transcendait son handicap. Depuis plus de 12 ans, la sclérose en plaques confine cette dernière au fauteuil roulant. On avait raconté son histoire en janvier dernier (http://bit.ly/2jdItHK).
Et en jasant, les deux femmes ont réalisé qu’elles avaient en commun une longue expérience en psychopédagogie.
Chacune à sa façon, elles pratiquent encore leur profession, se rendant notamment auprès des enfants de La Ribambelle pour leur lire des histoires, une initiative stimulée par le bibliothécaire Julien Brazeau de la Ville de Victoriaville. Mme Bouffard remercie d’ailleurs la Ville de Victoriaville, dont Jessica Dessureault pour l’ouverture et l’aide fournie.
Diane Marceau est ravie de retourner à la rencontre des enfants qui, évidemment, la questionnent d’abord sur sa «différence» pour ensuite profiter pleinement des plaisirs de la rencontre. Le dimanche 12 novembre, elle leur lira aussi des histoires.
Monik Bouffard est en quelque sorte devenue l’«agente de liaison» de Victoriaville pour la Journée internationale de la gentillesse, que Drummondville souligne depuis plusieurs années, Louise Rajotte en étant l’instigatrice au Québec et sa sœur Lucie, coordonnatrice de la Journée dans les écoles.