Ham-Nord, Sainte-Clotilde et Saint-Albert perdront leur guichet automatique
Si, contrairement à d’autres municipalités, Ham-Nord conserve un centre de services de la Caisse populaire Desjardins des Bois-Francs, elle perdra son guichet automatique en novembre 2018. D’autres guichets seront retirés au même moment, celui de Sainte-Clotilde-de-Horton et celui de Saint-Albert qui n’ont cependant plus de centres de services.
Les sociétaires l’ont appris lors des «rencontres de proximité» que la Caisse a organisées successivement à Sainte-Eulalie, Warwick et Ham-Nord au cours des derniers jours.
Le directeur général de la Caisse, Benoît Bélanger, a expliqué que l’institution était à réviser la distribution de ses guichets sur son territoire de desserte à la faveur du renouvellement du parc.
Actuellement, on dénombre 18 guichets, 17 offrant toutes les fonctions et un n’offrant que celle du retrait. Avec la réorganisation, la carte se composera de 15 guichets : 9 multifonctions + (retrait, dépôt, imprimante), trois multifonctions (retrait et dépôt) ainsi que 3 express. M. Bélanger a pris la peine de préciser que Desjardins était encore plus présent dans les milieux que les banques qui, elles, ensemble, n’offraient que dix guichets sur le territoire.
Le parc de 2018
Les nouveaux dispositifs se répartiront ainsi : toujours cinq au siège social du boulevard des Bois-Francs à Victoriaville (trois multi+, un multi et un express); toujours 4 au centre de services Notre-Dame deux multi+, un multi et un express) et toujours deux à son centre de services Jutras (un multi+ et un multi) tous à Victoriaville. Warwick en conservera deux un multi+ et un express), Kingsey Falls et Daveluyville chacun un, multifonctions + dans les deux cas.
Devant une trentaine de sociétaires, le directeur général Benoît Bélanger a expliqué que l’utilisation des guichets automatiques était en régression partout.
Dans les municipalités de Saint-Abert et de Sainte-Clotilde, pour compenser la perte du guichet, la Caisse a pris entente avec un commerce (dans chacune des municipalités) où les sociétaires pourront avec leur carte débit faire un retrait en argent. Ils ne sont pas tenus, pour cela, de faire un achat.
Dans un premier temps, M. Bélanger avait laissé entendre que parce que le centre de services subsistait à Ham-Nord, il n’y aurait pas ce genre de contrat avec un commerce. Des sociétaires lui ont fait remarquer que même si le centre de services demeurait, ses heures d’ouverture ne permettraient pas de retirer de l’argent le soir et les fins de semaine. M. Bélanger a ouvert la porte à des modifications aux heures d’ouverture du centre de services et à l’éventualité d’une entente avec un commerce.
Déception
Des sociétaires questionnent le choix de l’institution financière donnant l’exemple de Disraeli où on a fermé le centre de services et installé un guichet dans le centre communautaire.
Sans commenter la pertinence de ce choix, M. Bélanger a répondu que pour la Caisse des Bois-Francs, il était important de maintenir un centre de services à Ham-Nord situé à une extrémité de son territoire. Elle était même prête à ajouter des années additionnelles au bail de location de l’édifice qu’elle a vendu à la Municipalité il y a deux ans. Il a profité de l’occasion pour inviter la population à utiliser les services de la succursale de Ham-Nord. «Ce n’est pas du chantage», a-t-il précisé.
Le maire François Marcotte et le conseiller municipal Dominic Lapointe disent avoir eu des discussions «sérieuses» avec les autorités de la Caisse, déçus que le guichet soit appelé à disparaître l’an prochain. «Si, au moins, on pouvait avoir un guichet express.» De l’argent dans son portefeuille, on en a besoin lors d’activités de fin de semaine comme des festivals ou pour la Balade gourmande, note le maire. «Ne serait-ce que pour payer la gardienne le soir!», renchérit M. Lapointe.
Si les élus ont peu d’espoir que les autorités de la Caisse révisent leur décision de retirer le guichet automatique, ils en ont davantage pour occuper l’autre partie de l’édifice abritant le centre de services. L’espace a été complètement réaménagé pour recevoir une clinique médicale. On y souhaite un médecin, tout au moins une infirmière qui, une journée par semaine, pourrait accueillir patients pour les soins qu’elle peut leur dispenser. Cinq bureaux ont été aménagés de sorte que la clinique pourrait aussi accueillir un dentiste ou un autre professionnel de la santé.