Gel, pluie, avaries
VICTORIAVILLE. Le déneigement des routes et rangs a donné du fil à retordre aux chauffeurs de Sainte-Hélène-de-Chester au cours des dernières heures. «Quand on entend le ministère des Transports et une Ville comme Montréal recommander de ne pas sortir en raison de l’état des routes; imaginez ce que ça peut être dans nos montagnes!», s’exclame le maire Lionel Fréchette.
Des résidents se sont plaints de l’état des chemins, déplorant des sorties de route, parlant de gens prisonniers de leur demeure, allant jusqu’à parler d’incompétence de la part des conducteurs des deux déneigeuses.
Le maire Fréchette a eu son lot d’appels.
Il explique que la Municipalité a fait tout son possible au cours des trente dernières heures pour «sabler et saler» les chemins. Les grands écarts de température, de – 21 à 5 degrés, du gel à la pluie, ont compliqué les opérations. «Dans les côtes, la pluie avait vite fait de laver le sable. Il faut savoir qu’il est possible, oui, qu’on voit le camion passer deux fois dans un même rang pour épandre du sable, parce qu’il doit aller se recharger au garage municipal», explique M. Fréchette répliquant à ceux qui dénoncent la «désorganisation» des opérations.
Une série d’avaries s’est aussi abattue sur les équipements, propulsant même un des deux camions dans le fossé au début de la soirée dimanche, les chaînes autour des roues ayant cassé. «Et elles étaient neuves! Il a fallu un certain moment avant d’en recevoir d’autres.» Trois crevaisons font aussi partie du bilan des opérations.
C’est bien davantage aux conditions météorologiques qu’aux habiletés des conducteurs des déneigeuses que le maire Fréchette s’en prend. «Les gars ne sont pas, c’est vrai, nos mêmes chauffeurs que l’an dernier, les deux étant malades. Mais les remplaçants sont en poste depuis novembre et ils ont eu le temps de prendre de l’expérience. Ils ont fait leur possible et ce n’était pas facile pour eux», affirme le maire, évoquant aussi leurs longues heures de travail.
En route vers Drummondville pour une réunion de la Conférence régionale des élus (CRÉ) qu’il préside toujours, M. Fréchette dit que les rues ne sont pas beaucoup plus belles là-bas.
Il ajoute que les gens peuvent appeler au bureau municipal pour signaler un problème et qu’au cours des dernières heures (lundi matin) aucun résident des rangs 3 ou 4 n’a signalé être prisonnier de sa demeure.
Il dit que la plupart des gens qui se sont «enlisés» dimanche soir étaient allés visiter leurs proches à Sainte-Hélène.