Des premiers ministres des provinces opposés à la réforme fiscale
La réforme fiscale du gouvernement Trudeau est loin de faire l’unanimité auprès des provinces. Certains premiers ministres ont déjà signalé leur désaccord avant le début de leur rencontre à Ottawa mardi.
Le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, croit que le gouvernement fédéral doit carrément faire marche arrière. Il estime que la façon dont elle a été présentée est irrespectueuse envers les entrepreneurs.
Sa voix s’ajoute à celle de ses homologues de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador qui ont déjà critiqué la réforme du ministre fédéral des Finances, Bill Morneau.
Plus nuancé, le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, a dit espérer qu’Ottawa trouve le bon équilibre entre les inquiétudes des entrepreneurs et celles d’autres contribuables qui demandent une meilleure équité fiscale.
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, est quant à lui demeuré muet, choisissant de ne pas s’arrêter pour parler aux journalistes au lendemain de la défaite de son parti dans la circonscription de Louis-Hébert.
Bill Morneau doit présenter les grandes lignes de sa réforme fiscale aux premiers ministres durant la rencontre.
Il a répété à plusieurs reprises qu’elle vise à mettre fin aux avantages fiscaux utilisés injustement par de riches propriétaires d’entreprises en empêchant la création de sociétés privées dans le strict but d’économiser de l’impôt.
Cette pratique de plus en plus répandue permet aux entrepreneurs et à certains professionnels de fractionner leur revenu entre les membres de leur famille même si ceux-ci ne travaillent pas pour eux.
Sa réforme fiscale présentée à la mi-juillet suscite de la grogne parmi les propriétaires de petites et moyennes entreprises (PME), les agriculteurs et chez certains professionnels comme les médecins.