Dernière séance du CSSSAE : le temps des «au revoir» et des «mercis»
VICTORIAVILLE. Le conseil d’administration du Centre de santé et de services sociaux d’Arthabaska-et-de-L’Érable (CSSSAE) a tenu sa 83e et dernière séance de son existence mardi soir, destiné à se fondre dans le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec dès le 1er avril. Il y avait un bilan à faire, de la tristesse dans l’air, des inquiétudes à manifester, des mercis à adresser. «J’espère qu’on fera plus que changer de nom», a lancé, d’emblée, le directeur général Claude Charland, souhaitant que cette réorganisation favorise le «mieux» de la population.
Pendant les deux heures qu’a duré la réunion, il a été question de «deuil» et de «legs», un fier legs, ont souligné M. Charland et le président du conseil d’administration, Marcel Dubois.
Chacun à sa manière, ils ont passé en revue les dix ans d’existence du CSSSAE (né en juin 2004), faisant remarquer qu’à plusieurs reprises l’établissement avait rayonné par ses bons coups. Son contrôle des infections nosocomiales, ses soins palliatifs à domicile, ses excellentes cotes au palmarès des urgences, le support indéfectible de ses quatre fondations (2,1 millions $ annuellement) pour ne nommer que ces aspects feraient des jaloux au Québec.
Le CSSSAE léguera aussi un établissement dont le budget est équilibré, a-t-on souligné. L’institution a remis une clé USB au PDG du CIUSSS laquelle définit, en 300 pages, ce qu’est le CSSS d’ici.
On a profité de cette dernière réunion pour saluer le travail et l’engagement de tous ceux et celles qui y oeuvrent.
La salle Marcel-Dubois
Entre autres pour honorer les 24 ans d’engagement de Marcel Dubois au conseil d’administration de l’établissement (d’abord à l’Hôtel-Dieu, puis au CSSS, à partir de 2004), dont 21 ans à la présidence on a désigné la salle 2630 du pavillon F, la salle Marcel-Dubois. Par cette désignation, on a voulu souligner la qualité de la contribution compétence et courageuse de M. Dubois aux services que rend l’établissement.
Lui-même dans son mot de la fin, a adressé ses remerciements à la qualité du leadership, à l’humanité de Claude Charland, aux compétences et au respect de l’équipe de direction. Il a aussi exprimé sa gratitude à l’endroit des médecins, du personnel, des bénévoles, dont les administrateurs qui auraient bien mérité, selon lui, un «petit merci du ministre».
Mais l’heure «n’est pas aux regrets et à l’amertume qui ne mènent nulle part», a-t-il ajouté.
À surveiller
En présentant son dernier rapport, la commissaire locale aux plaintes Christiane Desmarais a invité les administrateurs à surveiller de près les incidences qu’aura la fusion des établissements sur les griefs qu’adresseront les usagers.
Par exemple, tous les établissements n’appliquent pas avec la même «rigueur» la politique sur le transport ambulancier, gratuit lorsque médicalement requis, a-t-elle noté.
Elle prédit aussi que pourrait s’accroître le nombre de plaintes liées aux relations interpersonnelles. Les usagers se montrent de plus en plus impatients, impolis et vindicatifs, voire agressifs. De leur côté, les membres du personnel doivent ajuster leurs comportements en conséquence. Ce sera encore plus difficile pour eux avec tous les chambardements dans le réseau et les inquiétudes que cela engendre, a signalé Mme Desmarais.
Autre élément à surveiller au cours des prochaines semaines… le feu vert du ministère pour doter l’hôpital d’une «urgence digne de ce nom», comme l’espère Claude Charland.
On a déjà trouvé un nom pour cette aile qui devrait s’élever du côté de la rue Laurier, le Pavillon des MRC. Par cette désignation, on veut remercier les MRC d’Arthabaska et de L’Érable pour leur contribution de 1,7 million $ à la campagne À notre santé. C’est une manière, a-t-on précisé, de rendre hommage aux citoyens, cet argent provenant de leurs taxes.