«C’est ridicule que les restaurants rouvrent, mais pas nous»
Plusieurs propriétaires de bars, dont Isabelle Young de Victoriaville, ne sont pas enchantés d’avoir à attendre avant de rouvrir leur établissement.
Celle qui est propriétaire du bar Le Gaulois de Victoriaville depuis sept ans a voulu dénoncer la situation. «C’est ridicule que les restaurants rouvrent, mais pas nous», a-t-elle déploré. Selon la tenancière de bar, il n’y a aucune différence entre les deux types d’établissement, hormis qu’on sert de la nourriture dans les restaurants. «Dans plusieurs d’entre eux, il y a des bars en plus», dit-elle. Alors que pour les restaurants la réouverture est prévue pour le 15 juin, du côté des bars aucune date n’a été dévoilée pour un éventuel retour. «On aurait voulu être inclus», déplore-t-elle.
De son côté, Isabelle Young est prête à accueillir de nouveau les clients chez elle, les mesures étant en place. «On a retiré des bancs, on va s’assurer que les consignes soient respectées», annonce-t-elle. De fait, elle estime que la présence des clients dans les bars ne sera pas plus dangereuse que dans les restaurants.
«Les bars ont toujours été le mouton noir. Pourtant, plusieurs passent seulement pour prendre un verre et jaser. Certains même prennent un café ou une boisson gazeuse. Ceux qui sortent saouls morts sont rares», insiste-t-elle.
C’est donc, selon elle, un lieu de socialisation, où on vient relaxer après le travail et non un endroit où on boit à outrance. «Ce n’est plus ce que c’était avant», note la propriétaire.
Isabelle Young a investi beaucoup d’argent dans son bar et voudrait bien que les affaires reprennent. «Ça ne me tente pas de tout perdre. Et les employés (neuf au total) aussi ont besoin de revenir au travail.»
La propriétaire souhaite se faire entendre le plus possible, de même que plusieurs autres. «Les campings ont crié, ils ont rouvert, même chose pour les restaurants. C’est notre tour», estime-t-elle. Elle attend donc impatiemment d’avoir une date officielle pour accueillir de nouveau les clients chez elle. «Je veux le faire dans la légalité», termine-t-elle.