Centres-villes : les Québécois inquiets
Un sondage Léger Marketing révèle que 72% des Québécois fréquentent moins leur centre-ville, artère commerciale ou noyau villageois depuis le début de la crise. Sans surprise, 83% des Québécois pensent que la crise de la COVID-19 a eu un impact négatif sur la vitalité des cœurs de villes et de villages, de même que sur le chiffre d’affaires des commerçants qui y opèrent.
«Il y a de quoi s’inquiéter pour nos centres-villes, noyaux villageois et artères principales. Ils ont besoin d’amour», constate Christian Savard, président exécutif de Rues principales. Déjà, avant la crise, les cœurs de collectivités souffraient de la vacance sur les artères commerciales, de la perte de dynamisme, de la concurrence commerciale ou du laisser-aller de leur patrimoine bâti.
«La pause qu’a connue le Québec n’a fait qu’aggraver la situation», ajoute Christian Savard.
Face à ce constat, les deux tiers des Québécois sont favorables à ce que l’État soutienne spécifiquement la relance de leurs centres-villes, noyaux villageois et artères commerciales dans le cadre de mesures de relance économique post-COVID. L’annonce d’hier du gouvernement du Québec, qui va bonifier de 140 M $ le programme d’aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial, est un bon exemple de mesures qui ont le potentiel de revitaliser nos coeurs de villes et villages et artères commerciales.
«Les Québécois sont d’accord : le gouvernement doit maintenant investir pour redynamiser nos cœurs de villes et villages et nos artères commerciales. On doit, sans attendre, allouer un fonds de soutien massif à la redynamisation des centralités et au soutien des commerçants», exhorte Christian Savard, président exécutif de Rues principales.
Il rappelle que «la vitalité de nos cœurs de collectivités n’est pas seulement un enjeu pour les commerçants. Une rue principale, c’est souvent l’âme de la collectivité et le lieu d’enracinement de son identité».
Le sondage Léger Marketing a été réalisé sur le Web auprès d’un échantillon représentatif de 1006 Québécoises et Québécois parlant français ou anglais âgés de 18 ans ou plus entre le 30 et le 31 mai 2020.