Ce futur nouveau logo que l’on questionne à Warwick
La Ville de Warwick a consenti un montant de 2000 $ pour revamper, moderniser son logo actuel qui n’a subi aucun changement depuis plusieurs années.
Mais une citoyenne, Céline Dumas, a questionné, par le truchement du Web, la nécessité et la pertinence de cette décision.
Puisque le logo date de plusieurs décennies, le conseil municipal, a souligné le maire Diego Scalzo, trouvait judicieux de «prendre le temps de le rafraîchir, comme le font plusieurs municipalités et plusieurs organisations». «Un logo, a-t-il exprimé, n’est pas qu’un dessin, c’est notre identité, notre image et notre façon de rayonner. C’est un outil parmi d’autres qui nous permet d’attirer des gens sur notre territoire et d’être fiers de la Ville de Warwick.»
Loin l’idée, pour les élus, de gaspiller des fonds publics. Il s’agit plutôt de travailler sur l’image. «On se fait accompagner en ce sens par des spécialistes. Ça nous est recommandé», a précisé le maire Scalzo, estimant tout à fait raisonnable l’investissement total de 2000 $.
Le conseil municipal se dit bien conscient aussi que le changement mènera éventuellement à la modification de documents et de certains équipements urbains. «Mais tout ne se fera pas en même temps, du jour au lendemain, a confié le premier magistrat. Cela se fera graduellement en fonction de nos finances et de notre volonté d’avancer.»
Notant que les priorités administratives se retrouvent rarement en tête de liste, le conseiller Étienne Bergeron a rappelé cependant que ce désir de changement, les élus l’éprouvaient depuis un bon moment. «Ça fait longtemps qu’on en parle, qu’on y réfléchit et ça devient important de le faire», a-t-il fait valoir.
Les citoyens, a-t-on noté, ne doivent pas s’attendre à un changement complet, notamment au niveau de la tulipe, par exemple. Il s’agit d’une modernisation. «L’essence du logo demeurera, on le modernise. Les gens le reconnaîtront et vont toujours savoir que c’est la Ville de Warwick», a expliqué Catherine Marcotte, coordonnatrice aux loisirs et aux communications.
«Le logo n’avait pas été retouché depuis le regroupement municipal en 2000», a renchéri la directrice générale Lise Lemieux.
Pour sa part, la conseillère Noëlla Comtois a fait savoir que la Ville a à cœur l’opinion des résidents. «On veut connaître l’idée des citoyens pour nous aider à réaliser le projet comme il se doit, en évolution.»
Interrogé aussi sur les étapes à venir concernant le logo, le maire Scalzo a confirmé justement que la consultation citoyenne en faisait partie. «L’artiste prendra aussi le temps de nous soumettre des propositions», a-t-il répondu.
Logo vs asphaltage
La décision entourant la modification du logo viendra-t-elle reporter des investissements importants dans les infrastructures routières, comme le pavage du rang 5?», a aussi questionné Céline Dumas.
«Évidemment que non», a soutenu le maire de Warwick. «Une somme de 2000 $ pour la Ville de Warwick ne constitue pas un enjeu majeur sur un budget de plusieurs millions», a-t-il signalé.
Prenant la balle au bond, Diego Scalzo a expliqué la façon de faire des élus dans leur processus de décision. «À la lumière des informations qu’on obtiendra sous peu quant à l’état de nos surplus de l’année dernière et de notre réserve financière, on analysera alors nos besoins, à savoir quelles routes, rangs et rues sont prioritaires. Et on les priorisera», a-t-il dit.
En fonction de certains critères, le conseil municipal décidera des routes, rangs ou rues à rénover. Mais la sécurité demeure le critère principal. «On tient compte notamment de l’achalandage, de la vitesse, de l’état du pavage», a exposé le maire.
Certes, le tour du rang 5 viendra, mais le maire Scalzo ne peut dire, pour le moment, si ce sera cette année. «On le saura à la suite de notre analyse à venir», a-t-il souligné, alors que le citoyen Alexandre Houle cherchait à savoir à quel moment la Ville procédera à son nouveau pavage.
Il faudra, a mentionné la directrice générale Lise Lemieux, un investissement de 400 000 $ pour terminer l’asphaltage de 2,7 km du rang 5. Et en matière d’infrastructures routières, a-t-elle observé, la Ville n’emprunte jamais, mais utilise plutôt ses surplus et les montants prévus au budget.
Les élus, dans leurs décisions, s’appuient aussi sur les recommandations du directeur des travaux publics, Sylvain Martel, a fait remarquer le conseiller Pascal Lambert.
«On s’appuie toujours sur les avis des gens qui nous entourent, nos professionnels, nos cadres, nos employés, a continué le maire Scalzo. Et quand on n’a pas la réponse, on fait appel à l’expertise plus pointue de gens à l’extérieur. C’est le rôle des élus, s’entourer de gens qui nous apportent les bonnes réponses pour prendre les bonnes décisions.»
Des décisions toujours déchirantes, a-t-il reconnu. «Si on avait des moyens illimités, on les referait toutes les rues. Ce n’est pas un manque de volonté. Mais on ne souhaite pas endetter notre ville. Nous y allons selon nos capacités, au fur et à mesure, tout en étant conscients qu’on ne peut satisfaire tout le monde, tout le temps», a-t-il conclu.