Un budget décevant pour le député Alain Rayes
Même si certains éléments apparaissent intéressants, reste que le budget fédéral 2018, déposé mardi par le ministre des Finances, Bill Morneau, est décevant pour le député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes.
«Le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est déception», a confié, d’entrée de jeu, le député Rayes lors d’un entretien téléphonique, mercredi matin.
Déception en regard du déficit prévu de 18 milliards de dollars. «On ne constate aucune volonté du gouvernement de remettre de l’ordre dans les finances publiques», a observé le représentant de Richmond-Arthabaska.
Le député a aussi répliqué aux analystes qui estiment qu’en fonction du PIB, le déficit et la dette ne posent pas de problème, que la situation financière du pays est bonne, que la façon de faire du gouvernement lui permet d’investir et de favoriser ainsi l’économie.
«C’est en partie vrai quand ça va bien. Mais avec un ralentissement, cette théorie va s’écraser. Tôt ou tard, il faudra rembourser», a précisé le député Rayes qui déplore la diminution, dans le budget, des investissements dans les infrastructures. «Les citoyens ne verront aucune différence dans leur portefeuille», se désole-t-il.
L’élu de Richmond-Arthabaska est d’avis que le gouvernement, en bonne période, devrait plutôt économiser et investir lorsque l’économie tournera au ralenti.
Par ailleurs, au plan régional, Alain Rayes est estomaqué de constater que moins d’une page de ce budget de plus de 420 pages est consacrée à l’ALENA. «Un sujet tellement d’actualité. Pourtant, on ne prévoit aucun montant en cas d’échec des négociations ou de compromis», a-t-il dit.
Le député dénonce aussi l’absence de mesures pour le secteur agricole, le secteur le plus important dans les Bois-Francs. «Rien non plus pour supporter l’industrie forestière», a-t-il ajouté.
Alain Rayes reconnaît certains points intéressants, comme les investissements prévus pour les autochtones, pour la recherche et le développement, la volonté d’investir dans le bilinguisme dans toutes les régions et la question de la parité homme femme. «À ce sujet, ce sont de grandes orientations. Il faudra voir les actions qui seront posées», a-t-il souligné.
Quant à l’intention de mettre fin au programme de paie Phénix, le député fédéral fait savoir qu’il reçoit, chaque semaine, des appels à ce sujet. «Le gouvernement devrait poursuivre IBM pour les dommages causés», a-t-il dit.
Le député Rayes constate finalement que le budget Morneau avantage les grands centres et qu’il hypothèque les générations futures. «Le gouvernement a déposé un budget politique, électoraliste sur le dos de nos enfants en les endettant», a-t-il conclu.