À bout de fatigue, la colère gronde chez les professionnelles en soins

Se couchant par terre pour illustrer de façon symbolique leur fatigue extrême, les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) étaient en mode dénonciation hier.

Ne pas avoir de jours de congé ni de vacances, voir leurs horaires modifiés sans avertissement, être déplacées d’un établissement à un autre sans qu’on ne se soucie de leur expertise et être mises à risque de contracter le virus font partie des griefs que ce syndicat adresse au gouvernement du Québec.

«Il y a une colère qui gronde chez les professionnelles en soins. Elles sont fâchées de voir que leurs droits sont suspendus et de constater que les problèmes qu’elles dénoncent depuis longtemps ne font qu’empirer», a fait savoir la présidente de la FIQ, Nancy Bédard, en ajoutant que le respect des professionnelles en soins est essentiel pour la poursuite de la lutte contre la pandémie de COVID-19, qui est loin d’être terminée. «Elles sont la meilleure arme du Québec contre la maladie», dit-elle.

Selon la FIQ, les employeurs profitent des arrêtés ministériels pour imposer une gestion autoritaire, malgré la grande collaboration des professionnelles en soins depuis le début de la crise. «Leurs gestes ne sont qu’une preuve de plus du décalage flagrant entre ce que le gouvernement dit chaque jour en point de presse et ce qui se vit réellement sur le terrain. M. Legault, Mme McCann, écoutez-nous! Respectez-nous! Même épuisées, les professionnelles en soins ne s’arrêteront pas de parler, de revendiquer et vont prendre les moyens pour se faire respecter», scande Nancy Bédard.

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