Une entreprise de Kingsey Falls derrière un projet résidentiel unique
C’est un développement unique en son genre que déploiera à Ham-Sud l’entreprise Highcube nouvellement installée à Kingsey Falls. Il s’agit du projet Écoquartier Orion composé exclusivement de maisons ou de chalets préfabriqués à partir de conteneurs maritimes. Une première au Québec, peut-être même en Amérique du Nord, aux dires des cofondateurs de Highcube, Patrick Sauvé et Alain Gauthier.
Le développement s’échelonnera sur quatre phases pour un total de 65 emplacements. La première phase comprend huit terrains intimes de 54 000 pieds carrés et plus. Highcube propose cinq modèles de maisons ou de chalets, mais l’entreprise accepte aussi la construction d’unités sur mesure.
Les intéressés peuvent profiter de différents forfaits, dont le modèle de base à 210 000 $ plus taxes, incluant le terrain, les installations septiques, la surface de béton et le puits artésien.
Ce n’est pas sans raison que l’entreprise a opté pour des unités conteneurs. « C’est que leurs caractéristiques offrent des avantages exclusifs et une multitude de possibilités : design original, facile à transporter et à déplacer et possibilité d’agrandissement. La structure d’acier est durable, robuste, sans compter la réduction de l’impact écologique par l’utilisation des conteneurs », a fait valoir Alain Gauthier.
Highcube travaille depuis plus d’un an à ce projet d’écoquartier doté d’une vision propre. « Ce qu’on souhaite avec ce développement, c’est de proposer aux résidents un code de vie commun sans rien imposer, toutefois. On veut créer un endroit rassembleur qui se développera selon une idéologie de respect et de liberté, a expliqué Patrick Sauvé. On parle d’un endroit paisible en harmonie avec la nature et le respect de l’environnement. Par exemple, il est question de déboisement minimal, d’aménagement extérieur et terrassement alternatif au gazon, de même que la réduction de la pollution lumineuse pour ne pas nuire à l’observation du ciel étoilé. »
On prévoit, par ailleurs, lors de la deuxième phase, l’aménagement de jardins et de sentiers communs.
Pour les personnes souhaitant l’atteinte d’une certaine autonomie énergétique, la structure des habitations permet notamment l’installation de panneaux solaires, des systèmes de récupération d’eau de pluie, des toits végétaux ou jardins, notamment.
Les promoteurs viennent de lancer, sur les réseaux sociaux, une grande campagne promotionnelle. Leur projet, croient-ils, suscitera un grand intérêt. « Le contexte est favorable. On a déjà mesuré sur nos réseaux une effervescence incroyable. On entend de plus en plus parler d’exode des villes vers les régions, sans compter le télétravail. C’est un bon moment, les gens veulent s’évader et profiter d’un retour à la nature et à la simplicité », a soutenu Alain Gauthier.
« Nous sommes, je le pense, une alternative à la construction traditionnelle que l’on ne dénigre aucunement, mais on est un ajout, une autre option, a renchéri Patrick Sauvé. En construisant en usine, on est dans le modulaire, le préfabriqué, une direction que prennent de plus en plus de gens. Le travail en usine, à l’abri des intempéries, permet les opérations durant toute l’année. On a franchi un bon bout de chemin dans cette direction. Nous sommes maintenant bien établis dans ce qu’on fait et très positifs vis-à-vis l’avenir. »
Pour le projet Orion à Ham-Sud, des gens ont déjà manifesté leur intérêt. « Grâce à nos réseaux, on est déjà en pourparlers pour plusieurs unités et terrains. Oui, des gens sont très intéressés. Mais jusqu’ici, on a fait en sorte de ne pas trop ébruiter le projet pour réserver le maximum d’espaces au grand public », a indiqué Patrick Sauvé.
Une fois la première phase de huit terrains complétée, la deuxième se mettra en branle pour 16 autres terrains et ainsi de suite, selon la demande et l’achalandage. « Nous souhaitons, à notre façon, contribuer à l’accès à la propriété », a-t-il signifié.
Highcube propose déjà un écoquartier de 12 terrains à Saint-Zénon dans Lanaudière. « Avant de développer, on entreprend des démarches, on conclut des ententes avec les municipalités pour faire autoriser des quartiers », a expliqué Patrick Sauvé, précisant qu’ils demeurent rares encore les endroits où l’on accepte les minimaisons, mais l’entreprise vise éventuellement développer d’autres projets du genre à travers le Québec. « C’est notre objectif d’avoir, idéalement, un écoquartier avec différentes saveurs dans chaque région du Québec. »
En plus de promouvoir son projet sur les réseaux sociaux, Highcube tiendra une séance d’information virtuelle le 20 février, organise sur rendez-vous une visite d’une maison conteneur à Longueuil les 25, 26 et 27 février, en plus d’une visite de l’emplacement des terrains de l’Écoquartier le 5 mars entre midi et 16 h.
La petite histoire
Highcube, dès sa mise sur pied, avait bien l’intention de sortir des sentiers battus. « Dès le démarrage, notre souhait, c’était de mettre en marché des unités d’habitation au design exclusif et original et de proposer aux gens un mode de vie complètement repensé et axé sur des standards de construction différents », a souligné Alain Gauthier.
L’entreprise Highcube a vu le jour en 2016 sur la Rive-Sud de Montréal, mais elle a déménagé l’année suivante, à l’été 2017, à Sainte-Sophie-d’Halifax. Aux chalets conteneurs qu’elle fabriquait à ses débuts, elle a ajouté la construction de maisons conteneurs à son offre de service.
Puis la pandémie a causé en 2020 un ralentissement et amené l’entreprise à cesser ses activités à Sainte-Sophie-d’Halifax. Ses dirigeants en ont profité pour restructurer l’entreprise et bonifier leur vision et leur mission. Depuis un mois, l’entreprise a pignon sur rue à Kingsey Falls. « Notre offre de service a été repensée, bonifiée, pour s’assurer que les gens comprennent bien ce qu’on fait, car on œuvre, non seulement dans le domaine résidentiel, mais aussi dans les secteurs commercial et industriel », a fait savoir Patrick Sauvé.
Dans ces secteurs, Highcube fabrique notamment des roulottes de chantier, des kiosques de ferme, des salles d’employés et d’entreposage.
L’entreprise fonctionne, pour le moment, avec une petite équipe. « On fonctionne par projet, c’est ponctuel. On dispose d’une banque d’employés qui gravite autour de nous et on peut compter sur plusieurs fournisseurs avec qui on a développé une relation d’affaires. Mais un projet comme Ham-Sud nous permettra de stabiliser les employés et de les embaucher sur une base permanente et annuelle », a-t-il conclu.