J’aurais préféré un gouvernement minoritaire

Je n’en approuve pas toutes les visées et je donnerai mon opinion quand il y aura lieu, mais je n’ai rien contre la CAQ. Rien de plus, en tout cas, que ce que je pourrais avoir contre les autres partis. J’ai déjà parlé de tout ça.

La CAQ peut même faire un bon gouvernement avec rien de pire que les précédents qui, il faut le souligner, ont eu, toutes allégeances confondues, leurs cancres et leurs premiers de classe. On verra pour la CAQ.

Donc, je n’ai rien de plus contre la CAQ que contre les autres partis, mais reste que j’aurais préféré un gouvernement minoritaire. Ce n’est pas que j’apprécie particulièrement l’instabilité et l’incapacité d’agir que représente cette situation ou, encore, que je ne me soucie pas des coûts importants que suppose une élection. Loin de là.

En fait, je voyais plutôt un gouvernement minoritaire comme une espèce de rappel à l’ordre, une façon de dire «Faux départ, retournez à vos blocs.»

En ce sens, les 15 ou 18 mois qu’il aurait fallu avant que les partis de l’opposition ne se décident à défaire le gouvernement donnaient à tout le monde le temps de refaire ses devoirs et d’arriver, cette fois, devant les électeurs avec un plan de match. Il est permis de croire ou de rêver, c’est selon.

Mais qu’ils l’eussent fait ou non, moi ça m’aurait donné le temps d’expliquer mon idée, qui n’a rien de la panacée. Elle offre toutefois l’avantage de vouloir explorer une solution qui permet de comprendre ce qu’on nous propose pour en avoir une meilleure idée quand il s’agit de décider et de choisir.

Sauf qu’on ne retournera pas en élections avant quatre ans. C’est pas grave, je vais quand même dire à quoi je pense.

Je l’ai dit, j’ai pris le parti des alarmistes contre le défaitisme, le cynisme, le pessimisme et, tant qu’à faire, contre l’opportunisme. J’ai pris parti pour la parole contre le silence et je ne le fais pas pour moi, mais pour mes enfants et tous ceux et celles qui vont venir (excusez-moi de répéter).

Alors je vais donc dire ce que j’ai en tête qui, certes, n’a rien de la vérité, mais tout de l’opinion d’une personne sur les 8,2 millions que nous sommes au Québec. L’opinion d’une personne sur les 8 milliards et plus qu’il y a dans le monde. Un grain de sel, quoi! Un grain de sel sans plus.

Mais surtout le refus de la résignation.

J’arrête là aujourd’hui. Je me pratique à faire dans le court (oui je sais, m’en reste à apprendre). Dans le désordre, voici quand même quelques sujets qui s’annoncent.

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Mise en garde. Je ne suis pas un expert et je ne me pose pas en tant que tel. Je ne suis qu’une opinion parmi toutes les nôtres. Mais, que je le veuille ou non, j’ai cette capacité à nommer les choses et, plus que jamais, je sens le besoin de m’en servir. Je ne sais pas si ça peut être utile. Personnellement, ça me l’est grandement; ça m’aide à ne pas limiter la vie à ma vie.

Claude Raymond

Victoriaville