L’analyse d’un père qui a suivi de près la campagne électorale
Au dernier sprint de cette longue campagne électorale, qui marquera l’histoire de par son importance sur le plan de l’avenir de la vie sur Terre, force est de constater qu’un des quatre partis fait bande à part.
La droite restera la droite et on voit bien que le programme des Libéraux et de la CAQ ne priorise pas de façon significative un virage à 180 degrés en matière de transition environnementale et économique, tel que l’ONU le suggère fortement et dont la majorité des scientifiques s’évertuent à le dire depuis des décennies.
Le Parti québécois s’en tire bien. On voit que l’environnement est une priorité et que des efforts intéressants sont proposés, mais les changements en profondeur qui sont exigés, vu la situation environnementale actuelle, ne sont pas proposés. Un changement de système majeur est nécessaire pour arriver à créer la transition, sans quoi toutes les bonnes intentions des troupes péquistes, dont je ne doute pas de leur sincérité, resteront vaines. Dans quatre ans, nous ne serons guère plus avancés.
Québec solidaire ont ce qu’il faut comme plan pour bousculer l’establishment et faire changer les mentalités. Ça commence par ça. Pour les solutions, elles viendront du peuple qui se prendra en main collectivement. Pour l’instant, trop de gens nient l’évidence et préfèrent discréditer des gens comme QS. QS a compris qu’il faut des changements qui dépassent ce qu’on est habitué de vivre. Ils ont eu le courage de se mettre la tête sur le billot comme on dit, même si l’environnement a toujours été le parent pauvre de la politique.
L’humain préfère se plaindre et s’apitoyer sur son sort. Ce n’est pas comme ça qu’on bâtit quoi que ce soit! L’être humain est créatif! Si l’humain s’était dit : Oh, la lune c’est bien trop loin, personne n’ira là! On en serait encore au temps des hommes des cavernes. Le rêve devient réalité lorsque tu passes à l’action. Si tu veux faire un bonhomme de neige, tu commences par le voir dans ta tête, tu te l’imagines, c’est une vision, mais il devient réel lorsque tu passes à l’action, lorsque tu fais les gestes qu’il faut pour t’habiller chaudement et aller rouler des boules de neige. En cours de projet, tu dois t’ajuster si ça ne tient pas ou si les boules ne sont pas comme tu le vois dans ta tête. C’est la même chose en ces moments de crise. Il faut commencer par admettre le problème et avoir une vision. C’est ce que QS propose, tout simplement. Mais ils n’ont pas toutes les solutions, comme personne d’ailleurs ne les a. Elles viendront si on accepte la situation et qu’on se donne une vision commune.
Mais la majorité du monde ne réalise même pas cette crise planétaire alors c’est normal que la vision de QS ne fasse pas l’unanimité. La grande majorité des humains a peur de l’inconnu, ne se fait pas confiance et préfère dénigrer les visionnaires et rester attachés à leurs malheurs. L’humain se sécurise dans ses malheurs parce qu’il est familier avec eux. Il faut donc s’attendre à voir élire un gouvernement qui répond au statu quo, à la peur des changements. La majorité des gens voteront donc pour le ou les partis de droite, ceux-là mêmes qui n’ont aucun plan de transition réel dans leur programme. C’est malheureusement cela qui va nous entrainer vers le chaos mondial, car les limites à l’intelligence humaine ne diffèrent pas d’un pays à l’autre. Le Québec semble ne pas vouloir y échapper!
C’est mon humble avis,
Serge Fortier
Sainte-Marie-de-Blandford