Rien de ce qui est essentiel à la vie des humains ne peut être aliéné
Rien de ce qui est essentiel à la vie des humains ne peut être aliéné à qui que ce soit, ni à des entreprises, ni à des individus et encore moins à des entités soucieuses d’en tirer un profit personnel. L’air, l’eau, l’environnement sont des éléments essentiels à la vie.
Il ne viendrait à personne l’idée de privatiser l’air. Ça semble aller de soi tellement l’air est indispensable aux humains. De toute évidence, on ne voit pas l’eau de la même manière. Et pourtant.
J’aurais aimé lors du débat qu’on prenne ma défense à ce niveau. J’aurais aimé que la candidate et les trois candidats déclarent à l’unisson que l’eau est un bien inaliénable à la survie des humains et qu’il n’est pas question de la brader ou de soumettre l’utilisation de sa réserve à l’unique considération d’un montant de redevance.
J’aurais voulu qu’on pense plus loin que le bout de notre nez; j’aurais voulu qu’on pense aux nez de mes enfants et de mes petits-enfants.
Au lieu de cela, on s’est davantage perdu dans une tergiversante et attristante comparaison avec l’Ontario.
Je vous parle de l’eau, mais il en est de même pour l’environnement, tout aussi et encore plus globalement inaliénable. L’environnement dont on ne peut laisser la gestion et les critères de gestion à d’autres, qu’aux seuls représentants de la population mandataires des mandants que nous sommes mon voisin et moi et les autres. Mes représentants dont je m’attends qu’ils soient des vigiles scrupuleux qui protègent, d’abord et avant tout, la structure du navire qui nous porte toutes et tous et qui coulera inévitablement si l’on continue d’en démonter les pièces pour les vendre au plus offrant à qui, par ailleurs et en bout de ligne, on offrira un rabais.
Je pense aussi de l’énergie et particulièrement l’électricité, chez nous. Au Québec comme en Californie, on ne peut pas vivre sans électricité. L’énergie pour se chauffer au Québec ou se tempérer en Californie est aussi vitale que l’air que l’eau et l’environnement. Et ça l’est encore plus dans les pays surchauffés de la planète.
Il n’y a pas de commerce à faire avec ce qui est essentiel à la vie. Et personne, jamais personne, ne devrait être soumis à une quelconque menace et encore moins à une menace financière, de la part de quelqu’un ou d’une entreprise qui contrôlerait un élément essentiel à la vie.
Que chacun fasse son commerce comme il l’entend, mais qu’on sache tous, à la base, qu’il n’y a aucun commerce à faire avec ce qui est essentiel à la survie des humains; que chacun sache à la base que la propriété de ces éléments et de leur utilisation comme de leurs règles d’utilisation ne peut être détenu par des intérêts privés. À ce titre, les mandataires de la population ont comme premier devoir de respecter ce droit de propriété.
J’aurais aimé l’entendre de la candidate et des candidats l’autre soir. Ce n’est pas arrivé. Peut-être qu’ils étaient trop pris dans la défense de leur propre image. Peut-être qu’ils nous ont perdus de vue. Peut-être qu’ils se sont égarés dans des considérations personnelles et qu’ils ont oublié leurs devoirs de mandataires.
J’aimerais bien que, d’ici l’élection, l’un d’entre eux, ou les quatre au mieux, s’en souviennent et se ravisent.
Pour le reste si je ne sens pas leur volonté de protéger la pérennité de la maison qui m’abrite, moi, qui n’ai jamais voté blanc, je pourrais bien commencer le premier octobre en guise de protestation.
Claude Raymond
Victoriaville