Pour des services publics de qualité répondant aux besoins des citoyens et des citoyennes

Après l’ère conservatrice de Maurice Duplessis (1944-1959) les libéraux, sous la gouverne du premier ministre Jean Lesage, un parti plus à l’écoute de la population, entament en 1960 une série de réformes qui visent à moderniser l’État et ainsi mieux répondre à sa vocation première : s’occuper de la société québécoise.

Cette grande modernisation est fondée sur des principes d’universalité, d’équité, d’accessibilité à des services publics de qualités pour soutenir le développement économique et social tout en assurant une meilleure égalité des chances pour tout le monde.

Quand on pense aux services publics, on pense immédiatement aux services de santé et services sociaux et à l’éducation. Toutefois les services publics sont beaucoup plus larges, pensons notamment à l’électricité, à l’entretien des routes, la gestion sanitaire, l’eau potable, les transports collectifs, bibliothèques, parcs nationaux. etc. Or, tous ces services sont à risque d’être privatisés par des gouvernements de droite. Le risque est bien réel. Prenons en exemple la privatisation des CHSLD et centres d’hébergement. C’est déjà commencé depuis quelques années et c’est même promis dans un futur à court terme par certains politiciens. Pourtant l’expérience n’a pas prouvé que la privatisation améliore la qualité, au contraire.

De tout temps l’évolution de l’humanité a prouvé que la mise en commun augmente les chances de survie et que le partage était préférable à la loi de la jungle. La vision d’un collectif fort au Québec prend là tout son sens. Reprenons les grandes priorités que sont la santé et l’éducation, pierre d’assise du mieux vivre et base indéniable du développement économique dans toutes les régions du Québec. Le principe d’égalité des chances pour tous sans égard à l’épaisseur du portefeuille devrait être à la base des politiques dans toute société dite civilisée. Malheureusement, depuis plusieurs années, l’accessibilité et la qualité des services publics sont mises à mal par des politiques d’austérité imposées sans égard aux conséquences sur la population. Pourtant l’austérité n’est pas le choix de la majorité et même pas celui du Fonds monétaire international.

Il est plus que temps, et ce, peu importe le parti qui prendra le pouvoir le 1er octobre, que les élus assument et respectent les mandats que la population leur confie, prioritairement celui de défendre et protéger nos intérêts, car, ne l’oublions pas, l’ÉTAT c’est nous. Les politiciens devraient être les messagers de la population. Ils doivent cesser de gouverner pour être réélus. Il est odieux de voir les politiciens éponger les erreurs du privé avec des fonds publics et entendre les demi-vérités qui les accompagnent.

Les personnes qui bénéficient de l’aide sociale de dernier recours, tout comme celles et ceux qui sont au salaire minimum, sans oublier les travailleuses et travailleurs de la classe moyenne n’ont pas les moyens d’engraisser la caisse des partis politiques. Pourtant c’est cette dernière qui paie le plus gros en taxes et en impôts puisqu’elle ne profite pas d’abris ou de paradis fiscaux. Le «gratte-moi le dos, je gratterai le tien» ça suffit!

Les solutions existent pour financer adéquatement les services publics. Les politiciens doivent agir POUR le bien commun, ils doivent intensifier la lutte CONTRE l’évasion et l’évitement fiscaux. L’ajout de quelques paliers d’imposition pour les plus fortunés est aussi une avenue à analyser sérieusement. Dans le même sens, les banques qui déclarent des milliards de profits annuellement doivent contribuer davantage à remplir les coffres de l’État. Est-ce que le prochain parti qui prendra le pouvoir aura enfin le courage politique d’agir et de mettre en place des mesures concrètes pour assurer la pérennité de nos services publics et de nos programmes sociaux? L’avenir nous le dira!

Loraine Dugas
Coalition des forces sociales Mauricie et Centre-du-Québec