Cactus : Camiré n’a pas été en mesure d’obtenir du renfort
C’était la date limite des transactions, le 16 juillet, dans la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ). Bien que quelques discussions aient eu lieu, le directeur général du Cactus de Victoriaville, Jonathan Camiré, n’a pas bougé.
«Il y a eu plusieurs discussions depuis une ou deux semaines afin de tenter de s’améliorer, mais ça ne s’est pas produit. Il faut être deux pour danser. La réalité dans la ligue, c’est que les transactions sont de plus en plus difficiles à faire. Tout le monde veut protéger ses acquis et les équipes sont gourmandes, ce à quoi je nous inclus», a souligné le dirigeant victoriavillois.
S’il avait trouvé le bon partenaire de danse, Camiré confie que son objectif était d’ajouter de la profondeur à sa formation. Une transaction majeure s’est d’ailleurs tramée, mais la formation avec laquelle le Cactus négociait n’a pu livrer la marchandise exigée. «Je ne bénéficiais pas de monnaie d’échange nécessaire pour bouger. Si l’on regarde aussi à travers la ligue, il n’y a pas eu beaucoup de mouvement. Dans notre réalité, les transactions un peu plus importantes se construisent plutôt vers la période du repêchage, au mois de novembre. En saison, les équipes ne veulent plus trop ébranler les bases de leur formation.»
Satisfait de la formation actuelle
S’il n’a pas caché son désir d’améliorer le club, Camiré se montre tout à fait à l’aise de terminer la présente campagne avec ce groupe de joueurs. «J’ai toujours été satisfait des joueurs que j’ai sous la main. J’ai confiance en l’équipe qu’il y a en place. Je suis aussi en constante communication avec l’entraîneur Marc-André Jodoin. Il y a une réalité en saison où les joueurs s’absentent, mais ce qu’on souhaite, c’est qu’une fois les séries amorcées, tous les joueurs soient présents. Si ça se produit, en ayant une équipe en santé, je suis très confiant. Nos lanceurs vont relativement bien, notre attaque est un petit peu comme des montagnes russes et si tous nos éléments sont là, nous avons l’une des bonnes défensives de la ligue», a analysé Camiré.
Être plus affamé
Au moment d’écrire ces lignes, le Cactus présentait une fiche de 11 victoires et 13 défaites, ce qui lui permettait de pointer en septième place du classement général. Le directeur général croit que sa formation peut passer la première ronde des séries, mais pour ce faire, elle doit être plus affamée. «Ce que je souhaite à partir de maintenant, c’est qu’un joueur se lève dans notre formation, qu’il montre l’exemple et qu’il incite les autres à le suivre. Il manque un petit peu de caractère. Le talent est là, mais certains de nos joueurs doivent se fâcher. Actuellement, avec tout le talent qu’il y a dans notre vestiaire, nous sommes trop passifs. Souvent, nous regardons passer la parade.»
Parmi les leaders de l’équipe, Camiré identifie notamment Pier-Olivier Dostaler. «C’est le meneur de notre formation. Défensivement, c’est un gant d’or et il est une menace constante en attaque. Ce n’est pas pour rien qu’il représente la LBMQ au Championnat canadien à Victoria. Il a joué professionnel dans la Can-Am, donc il a l’expérience. C’est un joueur autour duquel nous voulons bâtir. C’est lui qui doit mener cette équipe. C’est la même chose pour Étienne Blanchette. Il a tous les outils pour être un joueur dominant dans cette ligue. Ce sont cependant des joueurs que je trouve trop timides. Ils doivent prendre plus de place», a souhaité le DG.
Si tout se met en place, le Cactus pourrait causer des surprises et des maux de tête à ses adversaires. Peut-être pas de là à terminer en tête de sa division devant le Big Bill de Coaticook et les Blue Sox de Thetford Mines, mais assez pour passer une ronde. «Je crois que le championnat de la division va se jouer entre Coaticook et Thetford. De notre côté, si nous sommes capables d’aller chercher l’avantage du terrain pour la première ronde, ça pourrait être intéressant. Ce sera peut-être difficile, mais au moins d’arriver en séries avec une bonne préparation pour nous aider à passer une ronde éliminatoire. C’est ça notre objectif actuellement.»