L’Ordre Victorien octroyé à quatre personnes émérites
Au cours d’une cérémonie tenue, mardi soir au Pavillon Arthabaska, quatre autres personnes émérites, deux hommes et deux femmes, dont une à titre posthume, ont reçu l’Ordre Victorien, la plus haute distinction remise par la Ville de Victoriaville.
Claude Raymond, Denis Luneau, Josée Crête et, à titre posthume, Madeleine Richard, rejoignent ainsi les 24 autres récipiendaires de l’Ordre Victorien attribué depuis 2012.
Cette distinction, a rappelé le maire André Bellavance, a été créée en mai 2011 à l’occasion des célébrations du 150e anniversaire de Victoriaville et à la suggestion des Fêtes Victoriennes.
«La Ville immortalise ainsi l’engagement d’individus ou d’organisations qui, par leur implication dans notre communauté, ont contribué à façonner la vie des citoyens d’aujourd’hui et de demain. On reconnaît ainsi publiquement leur contribution comme élément déterminant de notre identité et du rayonnement de notre ville», a indiqué le maire Bellavance.
Aux récipiendaires, le maire leur a fait savoir qu’ils devenaient «de fiers ambassadeurs qui ont participé au développement de notre région, qui ont laissé leur marque dans notre histoire et dans notre patrimoine et qui représentent des exemples pour les générations futures».
L’animateur de la soirée, Nicolas Gendron, a ensuite déclenché le rire dans la salle en reprenant le maire pour signaler qu’il s’agissait bien de la septième, et non la cinquième, remise de l’Ordre Victorien. «Je sais qu’on est la ville de la récupération. Mais il ne faudrait pas récupérer les mêmes discours chaque année», a-t-il blagué.
Par la suite, au tour du président des Fêtes Victoriennes, Clément Bernier de prendre la parole pour présenter les membres du jury provenant du milieu des affaires, de la santé, de l’éducation et de la culture. «Le jury a étudié les candidatures reçues pour ensuite désigner les récipiendaires. La récipiendaire, à titre posthume, a été aussi choisie avec autant de rigueur, cette fois par la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville», a-t-il souligné.
Les récipiendaires ont reçu un certificat, de même qu’une médaille de bronze, créée et coulée par le Musée du bronze d’Inverness et sur laquelle on retrouve notamment une maxime latine signifiant «À cœur vaillant, rien d’impossible». «Cela illustre le dépassement des personnes et des organisations qui méritent cet honneur bien senti. Leur contribution à l’essor et au rayonnement de notre communauté est inestimable. Les Fêtes Victoriennes félicitent chaleureusement les récipiendaires», a conclu Clément Bernier.
Les récipiendaires
«Claude Raymond a surtout évolué dans l’ombre. Son talent, c’est la stratégie», a indiqué l’animateur Nicolas Gendron.
Comme stratège, il a marqué l’organisation municipale de Victoriaville et sa région par son implication auprès, notamment, de plusieurs personnalités politiques influentes.
Il a participé à de nombreux conseils d’administration en plus de relever le défi du redressement de l’organisme Répit Jeunesse, a-t-on fait remarquer, en plus d’agir comme accompagnateur auprès de personnes en fin de vie.
On lui a donc remis l’Ordre Victorien pour son apport important à l’histoire politique, à l’économie du milieu et à la vie sociale de Victoriaville.
«L’altruisme s’est développé très tôt chez lui», a confié Nicolas Gendron en parlant de Denis Luneau honoré pour son implication exceptionnelle au sein de la communauté régionale et pour son dévouement envers notamment la Fondation Maison fontaine de vie. «Il s’agit de sa grande cause, sa cause de prédilection», a souligné le maître de cérémonie, rappelant que plusieurs hommages lui ont déjà été rendus pour tout ce qu’il a accompli.
Pendant plus de 30 ans, Denis Luneau a œuvré pour le soutien et l’intégration des personnes handicapées.
De Josée Crête, la troisième récipiendaire, Nicolas Gendron a dit «qu’elle a porté sa passion (la musique) tel un flambeau sans jamais oublier de le relayer».
L’Ordre Victorien vient reconnaître son apport indiscutable au développement culturel de la région par son implication au sein de plusieurs instances importantes du monde culturel, comme les conseils d’administration de Diffusion Momentum et de la Politique culturelle de Victoriaville.
On lui doit aussi, entre autres, la création du Concours solistes et petits ensembles qui, avec les années, est devenu «une attraction culturelle d’envergure provinciale».
On lui reconnaît également la création de nombreux ensembles, dont Sortie 210, l’Harmonie l’Inspiration, l’Harmonie senior et l’Harmonie primaire de Victoriaville.
Mais, malgré de nombreuses réalisations et distinctions, ce qui la rend la plus fière, a-t-on souligné, c’est de pouvoir contribuer à favoriser et à diversifier le goût de la musique chez les jeunes.
Pour terminer, à titre posthume, l’Ordre Victorien revient cette année à Madeleine Richard. «Une personne qui a marqué notre ville et à qui nous devons un legs patrimonial majeur», a signalé Nicolas Gendron.
Elle a apporté une grande contribution au patrimoine de Victoriaville en transformant la résidence de Wilfrid Laurier en musée. Elle s’est donné «corps et âme» pour cette cause.
L’ancienne résidence de Laurier est officiellement devenue le musée Laurier en 1929.
C’est la petite-nièce de Madeleine Richard, Anne Perreault, qui l’a représentée pour cet hommage posthume.
L’Ordre Victorien compte maintenant 28 récipiendaires, dont 7 à titre posthume. On peut consulter à cet effet le vic.to/ordrevictorien.