Daniel Martineau a laissé sa trace à Saint-Quentin-la-Poterie

De retour d’une résidence d’artiste de 42 jours à Saint-Quentin-la-Poterie en France, le céramiste sculpteur Daniel Martineau est parvenu à laisser une trace bien tangible de son passage.

En effet, il a profité de son séjour pour rencontrer d’autres céramistes de l’endroit avec qui il a commencé la réalisation d’un inukshuk qui aura deux mètres de hauteur et qui sera installé au centre du village.

Rencontré chez lui à Saint-Norbert d’Arthabaska quelques jours après être revenu, l’artiste n’avait que de bons mots pour son expérience de résidence, la plus longue et la plus lointaine de sa carrière d’artiste de 40 ans. «Si j’avais à donner une note, ce serait 98%. J’ai eu un bel accueil, j’avais un appartement confortable et un atelier bien équipé», explique-t-il.

Daniel Martineau a également eu la chance de rencontrer une dizaine de céramistes de l’endroit, hommes et femmes, qui ont voulu embarquer dans son projet d’inukshuk. «La beauté, c’est que ça m’a permis de travailler dans cinq ateliers de cinq céramistes différents, avec leurs outils et leur argile. Quand j’arrivais, je leur disais «aujourd’hui, je serai ton outil». J’étais là pour apprendre», a-t-il mentionné. Et il a beaucoup appris, notamment des techniques de travail pour faire des terres craquelées et aussi comment travailler de grosses pièces (comme les 12 pierres de l’inukshuk).

Il a également profité de sa visite pour aller rencontrer les enfants de l’école du village et il leur a parlé du Grand Nord tout en expliquant ce qu’était un inukshuk, puisqu’ils en auront bientôt un chez eux.

Daniel s’est occupé de réaliser la tête de la grande statue qui devrait être installée d’ici quelques semaines. «C’est une capsule temporelle qu’on devrait ouvrir dans 10 ans», a-t-il précisé.

Ce grand projet a nécessité beaucoup de temps à l’artiste et cela ne faisait pas partie de la recherche qu’il avait projeté de faire lors de cette résidence. Il est quand même parvenu à réaliser une trentaine d’oiseaux et une vingtaine d’autres pièces qu’il a laissées sur place pour la vente. «Et si initialement je voulais faire de la recherche sur les traitements de surface, j’ai rapidement changé d’idée en arrivant puisque le four n’en était pas un à tests», a-t-il rapidement remarqué. Il s’agissait d’un très grand four numérique dans lequel il a pu cuire toute sa production de six semaines d’un seul coup.

Il a bien sûr profité de son passage pour travailler la renommée porcelaine de Limoges. «Elle se tourne bien, se modèle bien aussi, mais ma glaçure n’a pas bien réagi. Ça a été mon problème principal», a-t-il confié.

Malgré cela, il est très heureux d’avoir fait le voyage en France où il a fait des rencontres et des apprentissages. Daniel Martineau a également eu la chance de faire deux expositions et de participer à un café-rencontre.

«Maintenant que je suis de retour, j’ai des techniques à expérimenter et des oiseaux à réaliser», fait-il remarquer. Dans un journal de là-bas, il a même eu droit à un article après son départ qui disait notamment «qu’il a laissé son grain de sable un peu partout».