Cégep de Victoriaville : les étudiants se laissent guider par leur passion
Le manque de main-d’œuvre sur le marché du travail permet à de nombreux étudiants de choisir un programme collégial les passionnant, sans craindre d’avoir de la difficulté à se trouver un emploi à la fin de leur parcours académique.
Dans plusieurs domaines, le besoin de recrutement est important, indique la conseillère à l’information scolaire au Cégep de Victoriaville, Lise Geoffroy. Les étudiants ne se dirigent pas pour autant vers ces programmes, spécifiquement dans l’espoir de se placer plus rapidement sur le marché du travail, ajoute-t-elle.
«Les jeunes veulent vivre leur passion, et c’est tout à fait normal. Il va manquer de gens en informatique, en électronique industrielle et en agriculture dans l’avenir. Ils ne vont pas là parce qu’il va manquer de main-d’œuvre. Ils vont là pour le mode de vie en agriculture ou parce qu’ils aiment l’électronique et tout ça.»
À l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie, le manque de main-d’œuvre se fait aussi ressentir. Des entreprises espèrent constamment pouvoir recruter des étudiants, mais leur nombre ne suffit pas. Un objectif consiste donc à en accueillir davantage à l’établissement.
«On est en pénurie, s’exclame la conseillère en information scolaire, Hélène Charest. Le taux de placement est de 100%. Les entreprises nous appellent. Elles sont à la recherche de stagiaires. Elles veulent des gens pour travailler dans leur usine comme dessinateurs, estimateurs et chefs d’équipe. On manque d’étudiants.»
Le premier tour de la période d’admission pour s’inscrire à un programme collégial en vue de la prochaine session d’automne se termine le jeudi 1er mars.
Plusieurs raisons d’étudier à Victoriaville
Qu’ils viennent de la région ou d’ailleurs au Québec, les étudiants expliquent leur choix de s’être inscrits au Cégep de Victoriaville par différentes raisons. Samedi, à l’occasion des portes ouvertes, plusieurs d’entre eux ont partagé leur expérience aux visiteurs.
Pour Patrick Charland, inscrit en Techniques de l’informatique, la liberté laissée par les professeurs dans le développement de projets rend le parcours intéressant. «Aussitôt qu’on a une bonne idée, ils nous encouragent. Ils nous poussent à fond dans nos projets.»
D’autres étudiants suivent avec intérêt le développement du Complexe agricole biologique, dont l’ouverture est prévue pour le mois de septembre prochain. «On a vraiment hâte d’entrer dedans, dit Maude Paquet-Beausoleil. On a des profs passionnés et c’est vraiment le fun.»
Respectivement inscrites en sciences de la nature et en sciences humaines, Maryanne Doyon et Zoélie Girouard désignent pour leur part la facilité à s’impliquer dans différents volets ainsi que la possibilité de faire des voyages comme des facteurs rendant l’expérience intéressante.