Une 21e nuit de solidarité face à l’itinérance
La 21e Nuit des sans-abri à Victoriaville aura lieu le vendredi 20 octobre dans le stationnement St-Louis (près de la Vélogare) dès 18 h. Un bon moment pour sensibiliser à l’itinérance et au rôle qu’on peut jouer face à cette situation.
D’ailleurs, le thème de cette nuit organisée par l’Auberge du cœur la Maison Raymond-Roy est, cette année, «On a tous un rôle à jouer, lequel?». C’est-à-dire qu’ensemble il est possible de faire quelque chose pour améliorer une situation de plus en plus problématique.
Au Québec, ce sont 40 municipalités qui souligneront aussi, au cours d’une nuit, le quotidien des sans-abris ou des itinérants. Un chiffre important qui démontre que les gens se rallient à la cause, mais peut-être également qui donne un indice du déplacement de l’itinérance? C’est la question que se posent Catherine Champagne, travailleuse de rue pour Répit-Jeunesse et Danny Baril, intervenant à la Maison Raymond-Roy qui sont aussi responsables de l’événement.
À Victoriaville, la nuit débutera sous le chapiteau à 18 h, non pas par une grande marche comme à l’habitude, mais bien par la visite de kiosques sur l’itinérance. Ceux-ci sont réalisés et animés par les étudiants du Cégep de Victoriaville en technique d’éducation spécialisée.
Les gens qui viendront participer pourront aussi assister à des mises en situation et à des témoignages de gens qui vivent ou ont vécu l’itinérance.
Les représentants politiques (le maire André Bellavance et les députés Éric Lefebvre et Alain Rayes) prendront la parole, tout comme des organismes communautaires.
Aux élus, on a préparé des questions auxquelles ils tenteront de répondre. Du côté municipal, on sait que plusieurs ressources existent déjà pour les personnes en situation de pauvreté ou sans-abri. Mais il demeure un trou de service qui fait que plusieurs personnes n’ont nulle part où aller. Que peut faire la Municipalité pour y remédier?
Pour le provincial, le député sera interrogé sur le rôle du gouvernement québécois pour éviter de stigmatiser certains citoyens et ainsi éliminer le clivage entre les personnes pauvres et riches.
Finalement, pour le représentant du fédéral, on sait que 600 M $ ont été investis sur cinq ans pour lutter contre l’itinérance. L’entente se termine en 2019, mais sera-t-elle suffisante et devrait-elle se poursuivre?
Pour assurer la réussite de cet événement, les jeunes résidents de la Maison Raymond-Roy seront mis à profit dans l’organisation. Tout au long de la soirée, de la musique, de la chanson et des spectacles variés seront présentés. L’artiste Linda Vachon sera également sur place afin de créer une œuvre collective imposante. La vigile de solidarité devrait se poursuivre jusqu’à 1 h du matin. C’est la deuxième année que la vigile ne dure pas toute la nuit.
Une itinérance cachée
Lorsqu’on demande à Catherine et Danny de faire un portrait de l’itinérance à Victoriaville, ils parlent d’une situation cachée. «Rien ne paraît, mais elle est là quand même», diront-ils. Ce ne sont pas nécessairement des gens qui dorment dans la rue, mais qui «squattent» chez des amis ou encore se présentent aux différentes ressources. «Ils vont transiter d’un endroit à l’autre», ajoutent-ils. Et la situation n’est pas seulement vécue par des jeunes. Les adultes, des nouveaux arrivants et des aînés y sont confrontés.