Opération Murin : une peine dans la collectivité imposée

Un résident de Saint-Samuel, Jean-François Abel, arrêté dans le cadre du projet Murin, a été condamné, vendredi midi, à une peine de 18 mois d’emprisonnement à purger dans la collectivité après avoir reconnu sa culpabilité à des accusations de possession de cannabis et de possession en vue de trafic.

L’accusé de 36 ans a aussi plaidé coupable à une accusation de recel d’un véhicule. Mais il a été acquitté d’une accusation de complot.

La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince, a expliqué que Jean-François Abel se situait au bas de l’échelle de l’organisation.

Il aurait vu, une seule fois, par les policiers à brûler des branches. La preuve n’a pu révéler aucune quantité de stupéfiants liée à l’individu.

«Les policiers ont pu relever une de ses empreintes sur une bouteille de bière dans un lieu, voisin de chez lui, où on procédait à la transformation de cannabis. Il n’a été vu qu’une seule fois à cet endroit», a précisé Me Prince.

Le juge Bruno Langelier a entériné la proposition, la qualifiant de justifiée. «Le Tribunal est convaincu que Monsieur ne représente pas un danger pour la société», a souligné le juge.

Suivant la suggestion des parties, le magistrat a aussi imposé une période de probation de trois ans au résident de Saint-Samuel dans laquelle il devra effectuer un don de 1000 $, montant réparti équitablement entre Action toxicomanie Bois-Francs et Répit Jeunesse.

Par ailleurs, Jean-François Abel se voit interdire tout contact avec les autres individus impliqués dans Murin. Il lui sera interdit également de se trouver en présence d’individus possédant des antécédents judiciaires en matière de trafic de stupéfiants.

Pour la durée de sa peine dans la collectivité, Abel demeurera assigné à domicile 24 heures sur 24 pour les six premiers mois, sauf pour certaines exceptions.

Par la suite, il devra, pour les six mois suivants, observer un couvre-feu entre 22 h et 6 h, couvre-feu qui sera assoupli entre minuit et 6 h pour le restant de la peine.

Peine reportée pour Éric Turcotte

Éric Turcotte, cet ex-paramédic, pompier et policier militaire, devra patienter une semaine de plus avant de connaître le sort que lui réserve la justice.

Le juge Bruno Langelier, n’étant pas prêt à faire connaître sa décision aujourd’hui (vendredi), le prononcé de la peine a été reporté à vendredi prochain, 20 janvier, à 13 h 30.

Le Victoriavillois de 48 ans a reconnu sa culpabilité à des accusations de contacts et d’incitation à des contacts sexuels, et de contacts en situation de confiance ou d’autorité.

Dans cette affaire, la poursuite réclame une peine de deux ans de pénitencier tandis que la défense, estimant que l’homme avait déjà amplement purgé sa peine, a plaidé pour une longue période de probation avec suivi thérapeutique.