Dossier clos pour la «voleuse sexy»

JUSTICE. Le dossier de la Victoriavilloise Stéphanie Beaudoin, surnommée dans les médias, la «voleuse sexy», est maintenant terminé. Après avoir subi un revers devant la Cour d’appel du Québec, le ministère public a fait savoir qu’il ne porterait pas la cause devant la Cour suprême du Canada.

Le représentant du ministère public, Me Louis-Charles Bal, fait valoir qu’il lui aurait été bien difficile de plaider des questions de droit en vertu de la décision rendue par la Cour suprême dans l’arrêt Lacasse. «Dans l’état actuel du droit, il y avait peu de chance que la Cour suprême s’intéresse à ce dossier. Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais le dossier est terminé», a confié Me Bal au www.lanouvelle.net.

Stéphanie Beaudoin a terminé de purger sa peine de détention discontinue, mais elle doit terminer ses travaux communautaires.

La jeune femme de 22 ans, rappelons-le, avait reconnu sa culpabilité à 39 introductions par effraction survenues sur une période d’une quarantaine de jours à l’été 2014 dans des résidences de Victoriaville, Saint-Norbert-d’Arthabaska, Plessisville, Saint-Ferdinand et Thetford Mines.

Elle avait aussi plaidé coupable à des accusations de complot, de possession d’armes non autorisée et de possession d’outils de cambriolage.

Le 8 février, le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec l’a condamnée à purger, de façon discontinue, 90 jours de prison et à exécuter 200 heures de travaux communautaires.

Deux mois plus tard, le ministère public, représenté par Me Louis-Charles Bal, a fait savoir qu’il interjetait appel de la peine imposée qu’il qualifiait de «manifestement déraisonnable». La poursuite avait réclamé, lors des représentations sur la peine en juin 2015, une peine de 18 mois d’emprisonnement.

Me Bal avait plaidé 12 points qui, selon lui, justifiaient des motifs d’appel, estimant notamment que le juge avait erré en mettant indûment l’emphase sur la réhabilitation de la jeune femme en ne tenant pas compte de sa minimisation des crimes et de sa responsabilité déficiente.

Mais le 2 août, les juges de la Cour d’appel du Québec n’ont pas tardé à faire connaître leur décision.

Après avoir délibéré une dizaine de minutes, les magistrats ont donné raison à Stéphanie Beaudoin, confirmant la peine imposée par le juge de première instance.

Une décision qui a réjoui l’avocat de la jeune femme, Me Denis Lavigne, rappelant que la peine imposée visait sa réhabilitation. «L’envoyer en prison avec des criminels ne l’aurait certainement pas aidée», avait confié le criminaliste.