Éric Turcotte plaide coupable

Alors que devait s’ouvrir son enquête préliminaire, Éric Turcotte, 48 ans, de Victoriaville, a reconnu sa culpabilité, mercredi midi, à cinq des huit chefs d’accusation auxquels il faisait face.

Arrêté en mai dernier, Turcotte, qui oeuvrait comme paramédic, mais aussi comme pompier à temps partiel et policier militaire, a plaidé coupable, devant le juge Bruno Langelier à des accusations de contact sexuel sur une adolescente de moins de 14 ans, d’incitation à des contacts sexuels, de contact sexuel alors qu’il était en situation de confiance ou d’autorité ou alors que la plaignante se trouvait en situation de dépendance.

L’accusé a aussi reconnu sa culpabilité à des accusations de harcèlement et d’avoir fait usage un faux document, à savoir une lettre.

Les faits reprochés à Éric Turcotte s’échelonnent entre les années 2004 et 2015.

Considérant les plaidoyers enregistrés sur ces cinq chefs d’accusation, le Tribunal a décrété un arrêt des procédures sur les trois autres chefs.

Les parties se retrouveront le 14 octobre pour les représentations sur la peine. «À ce moment, nous exposerons les faits», a indiqué Me Ann Marie Prince qui pilote le dossier pour le ministère public.

D’ici la prochaine audience, un rapport présentenciel sera préparé.

Le juge Langelier a aussi donné suite à la demande de la poursuite qui souhaitait aussi la confection d’un rapport sexologique.

L’avocat d’Éric Turcotte, Me Jean-Philippe Anctil, a fait valoir, pour sa part, qu’un tel rapport n’était pas nécessaire. «Dans cette affaire, mon client et la plaignante ont vécu une relation consentante au vu et au su de tous, sauf qu’en raison de son âge, la plaignante n’était pas en mesure de consentir», a confié Me Anctil.

Autre son de cloche, toutefois, du ministère public. «Monsieur n’a pas d’antécédent judiciaire. Vu la nature et les circonstances des gestes, un rapport sexologique m’apparaît utile pour éclairer le Tribunal et les parties. En disposant davantage d’informations, nous pouvons suggérer une peine adéquate», a soutenu Me Ann Marie Prince.

Le président du Tribunal a ensuite tranché. «J’ordonne la préparation d’un rapport sexologique pour obtenir un meilleur éclairage sur la situation de l’accusé», a conclu le juge Langelier.