Condamné pour avoir agressé sa soeur

Un individu de 60 ans a été condamné, mercredi, à l’emprisonnement dans la collectivité après avoir reconnu sa culpabilité à des accusations d’attentat à la pudeur et d’inceste à l’endroit de sa sœur, des délits survenus à Princeville.

Les faits reprochés ne couvrent qu’une période d’une année entre 1973 et 1974, époque où l’accusé était majeur.

Mais tout a commencé alors que l’homme et sa sœur étaient des enfants. Lui avait 11 ans et sa jeune sœur, 9 ans.

«Il y a eu une gradation au niveau des gestes. Tout a commencé par des attouchements, des masturbations. La victime devait faire comme le voulait l’accusé, sinon il la menaçait et la frappait», a fait savoir la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Cynthia Cardinal.

Puis, il y a eu aussi des fellations. «La plaignante ne voulait pas, mais il la forçait  en l’empoignant par les cheveux. Plus tard, il y a eu agression avec pénétration. Les gestes ont cessé quand la victime a eu 18 ans», a souligné la représentante de la poursuite.

En défense, l’avocat a rappelé que tout a commencé, entre le frère et sa sœur, par des jeux sexuels interdits, précisant que l’accusé était un honnête homme qui ne possédait aucun antécédent judiciaire.

Les parties, après discussions, ont convenu d’une suggestion commune entérinée par le juge Bruno Langelier qui a condamné le sexagénaire à une peine de 15 mois de prison à purger dans la collectivité.

«Il s’agit d’accusations graves. La suggestion m’apparaît pertinente dans les circonstances», a exprimé le magistrat, indiquant avoir tenu compte des gestes intrusifs qui ont mené à des conséquences chez la victime.

Le Tribunal a aussi considéré le plaidoyer de culpabilité évitant ainsi à la plaignante un stress supplémentaire susceptible d’augmenter ses séquelles.

Le juge a également tenu compte de l’absence d’antécédent judiciaire chez l’accusé.

Pour les quatre premiers mois de sa peine, l’individu sera assigné à domicile 24 heures sur 24, sauf exceptions.

Il lui sera interdit aussi durant la peine et durant la probation de trois ans tout contact avec la plaignante. «C’est ce qui est important pour elle», a fait valoir Me Cardinal.

Par ailleurs, le nom du sexagénaire se trouvera inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de 10 ans.