Porno juvénile : 4000 photos et 45 vidéos dans son ordinateur
JUSTICE. Pas moins de 4000 photographies et 45 vidéos de pornographie juvénile ont été retrouvées par les policiers dans l’ordinateur d’Oméo Leblond, un ex-résident de Victoriaville, domicilié maintenant à Laval.
L’individu, âgé de 44 ans, revenait au palais de justice de Victoriaville, mercredi matin. Devant le juge Jacques Lacoursière de la Cour du Québec, Leblond, arrêté en janvier 2015, a reconnu sa culpabilité à sept chefs d’accusation.
Il a plaidé coupable, pour des gestes survenus entre 2012 et 2015 à Saint-Jérôme (où il a déjà habité) et à Victoriaville, à des accusations d’avoir possédé du matériel de pornographie juvénile, d’avoir produit, imprimé ou publié ce type de matériel et d’avoir distribué de la pornographie juvénile.
Le procureur aux poursuites criminelles et pénales Me Jean-Philippe Garneau a exposé les faits, rappelons que tout avait commencé par une enquête de l’Équipe d’enquêtes sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet de la Sûreté du Québec.
Ainsi, le 29 novembre 2014, les policiers identifient 11 fichiers de matériel de pornographie juvénile provenant de l’ordinateur de l’accusé. «Une perquisition a été effectuée le 15 janvier 2015 au domicile de l’accusé à Victoriaville. Dans le matériel saisi, on a découvert 4000 photographies et 45 vidéos de pornographie juvénile», a relaté Me Garneau.
À la suite de son arrestation, Oméo Leblond a fait une déclaration aux policiers. «Il a avoué qu’il téléchargeait de la pornographie juvénile depuis 10 ans et qu’il se masturbait en visionnant le matériel. Il a aussi reconnu avoir photographié des jeunes filles il y a une quinzaine d’années», a précisé le procureur de la poursuite.
Le quadragénaire aurait aussi photographié son membre placé sur la photo d’une jeune fille.
Oméo Leblond a également enregistré des plaidoyers de culpabilité d’incitation à des contacts sexuels et d’attouchements sexuels envers deux jeunes victimes à Saint-Jérôme en 1996 et 1997.
«La première jeune fille que l’accusé a prise en photo nue allait chez lui pour consommer de la bière et du cannabis. On ignore la fréquence des contacts sexuels», a indiqué Me Garneau.
En défense, Me Guy Boisvert a souligné que les gestes étaient consensuels. «Mais en raison de son âge (13 ans), la plaignante n’était pas en mesure de consentir», a-t-il noté.
La deuxième plaignante a confié avoir été agressée sexuellement alors qu’elle était âgée à la fin de ses 13 ans et au début de ses 14 ans.
Oméo Leblond, qui a indiqué au juge Lacoursière qu’il ne s’agissait de touchers, l’aurait prise en photo nue avec son copain.
Leblond a, par ailleurs, été acquitté d’une dizaine d’autres chefs d’accusation, le ministère public décrétant n’avoir pas de preuve à offrir.
L’avocat d’Oméo Leblond, Me Guy Boisvert, a demandé la confection d’un rapport présentenciel avant que les parties ne se retrouvent pour les représentations sur la peine fixées au 20 décembre.