Procès Mallette : non concluantes les empreintes

JUSTICE. Parmi les empreintes prélevées à la caisse populaire de Sainte-Élizabeth-de-Warwick le 5 octobre 2006 à la suite d’un vol qualifié, deux seules empreintes étaient «potables» à des fins de comparaison. Mais ces empreintes n’ont pu être reliées à aucun individu.

C’est notamment ce qu’on a pu apprendre, mardi matin, au procès de Michel Mallette alors que témoignait le sergent Denis Desjardins de la Sûreté du Québec, un technicien en scène de crime.

Le policier a notamment expliqué son travail, la façon dont on procédait pour expertiser les empreintes.

Sur un coffret manipulé par le suspect lors du vol, l’expert a indiqué avoir retrouvé plusieurs empreintes superposées. «On ne laisse pas nécessairement des empreintes en manipulant un objet à mains nues. Il faut avoir transpiré ou avoir les mains couvertes d’une matière grasse pour laisser des traces de doigt», a-t-il expliqué.

Deux empreintes parmi celles relevées acceptables. «Il faut une empreinte claire, avec des caractéristiques très visibles pour une identification, a souligné le sergent Desjardins. Les deux empreintes prélevées étaient bonnes, mais elles ne coïncident avec aucun individu. On ne peut les relier à une personne fichée.»

Contre-interrogé en défense par Me Guy Boisvert, l’expert en scène de crime a confié que la poignée de la porte d’entrée a aussi été analysée. «Aucun prélèvement n’a été effectué, il n’y avait pas d’empreintes qu’on pouvait prélever», a-t-il souligné.

Même scénario sur la porte et la poignée du coffre-fort. Les policiers n’y ont retrouvé aucune empreinte.

Le sergent Desjardins, dans son rapport confectionné en février 2013, a confirmé que les empreintes prélevées n’étaient pas celles de Michel Mallette, qui fait face, dans ce procès, à des accusations de vol qualifié et de port de déguisement.

Par ailleurs, les traces de pas prélevées à la caisse n’ont pas non plus été concluantes pour les policiers.

À la suite du policier Desjardins, Me Ann Marie Prince de la poursuite a appelé, comme quatrième témoin, la sergente France Desbiens qui a réactivé le dossier au printemps 2012 à la suite de nouvelles informations obtenues.

Son témoignage a été interrompu par un échange, hors jury, entre la juge Manon Lavoie de la Cour supérieure et les procureurs au sujet de questions de droit.

Le procès devant jury doit reprendre à 14 h. Le jury, maintenant, regroupe 11 jurés puisque le juré numéro 10, mardi matin, a pu obtenir une libération en raison de motivations sérieuses et personnelles.