«La» question : à quand la nouvelle urgence?

SANTÉ. «Il devient de plus en plus difficile de travailler dans cette urgence des années 1970», a déploré le docteur André Nadeau, parlant de l’unité d’urgence de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.

L’urgentologue a profité de la période de questions de la séance publique du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec, laquelle, pour la première fois en un an d’existence, se tenait à Victoriaville.

Le docteur Nadeau a été le seul à poser une question, lors de cette période allouée au public.

«On a l’impression d’être les parents pauvres de la région!», a dit le médecin, évoquant les autres projets d’infrastructures que vient d’annoncer le ministre Barrette, à La Tuque et à Trois-Rivières.

Il a ajouté qu’il travaillait à l’urgence de l’Hôtel-Dieu depuis quinze ans, qu’à deux reprises, il a été invité à participer à l’élaboration de plans, mais que chaque fois, il fallait attendre, attendre. En sera-t-il de même avec ce projet, s’est-il demandé, tout haut.

Le médecin dit s’être réjoui d’apprendre que le premier ministre lui-même avait annoncé que le projet était encore bien vivant. «Mais quand peut-on s’attendre à ce qu’il se développe?»

Toujours «en tête de liste»

Le projet d’agrandissement de l’hôpital figure toujours en «tête de liste des priorités» du CIUSSS, a répondu le président directeur général Martin Beaumont.

«On en est content, mais l’annonce pour l’urgence de La Tuque, c’était inattendu pour nous», a admis M. Beaumont, précisant que là aussi, ce projet était espéré depuis une quinzaine d’années.

Pas plus tard que la semaine dernière, a-t-il ajouté, les autorités du CIUSSS ont rencontré le ministre Gaétan Barrette. «On lui a présenté notre ordre de priorités et celui de l’urgence de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska est toujours le premier», a ajouté le P.D.G. Il a précisé que le chantier de quelque 30 millions $ visait non seulement à aménager une nouvelle urgence, mais d’autres unités comme celle des soins intensifs.

«Le projet évolue», a-t-il poursuivi, faisant l’éloge du «travail de démarchage des anciennes équipes».

Le P.D.G. dit qu’outre le docteur Barrette, d’autres «acteurs» ont été sensibilisés au projet, les ministres Lessard et Boulet ainsi que les députés de la région.