Un exhibitionniste condamné à la prison dans la collectivité

JUSTICE. Frédéric Paradis, ce jeune homme de 22 ans qui s’est exhibé devant de jeunes filles au Complexe Sani Marc de Victoriaville l’automne dernier, a été condamné, lundi après-midi, à purger, dans la collectivité, une peine totalisant six mois d’emprisonnement pour diverses infractions.

Le 9 novembre dernier, Frédéric Paradis, qui habite maintenant Plessisville, a reconnu sa culpabilité à une accusation d’action indécente, des faits survenus le 26 octobre au Complexe Sani Marc.

Ce jour-là, a rappelé le procureur de la poursuite, Me Michel Verville, Paradis a fait irruption dans le vestiaire des filles pour ensuite se dévêtir et se promener complètement nu devant des adolescentes.

«Pourquoi avez-vous fait cela?», l’a questionné le juge Jacques Trudel. «C’est un geste non réfléchi», a-t-il répondu, indiquant qu’il ne connaissait pas les jeunes filles en question et qu’il était sobre au moment des faits.

Ces gestes, de plus, sont survenus alors que le jeune homme suivait une thérapie à Victoriaville en raison de ses problèmes de consommation.

Frédéric Paradis a aussi été condamné pour de nombreux dossiers issus de la région de Thetford Mines et découlant d’une relation tumultueuse avec son ex-conjointe. Il faisait face à une accusation de voies de fait, de méfaits, de possession d’une arme dans l’intention de commettre une infraction, de supposition de personne pour s’être fait passer pour un agent de la paix, de recel en plus de plusieurs bris de conditions.

Les procureurs ont présenté au magistrat une suggestion commune. «Pour l’action indécente, on vous suggère quatre mois et deux mois consécutifs pour la violence conjugale, ce qui fait une peine de six mois dans la collectivité», a indiqué le représentant du ministère public.

En défense, Me Jean-Philippe Anctil a expliqué que son client avait éprouvé des problèmes de consommation, qu’il a suivi une thérapie à cet effet. «Aujourd’hui, il occupe un emploi en déneigement. Pour nous, le plus important, ce serait un suivi probatoire pour qu’il puisse bénéficier d’un bon encadrement et que l’agent de probation puisse le diriger, au besoin, vers les ressources nécessaires», a fait valoir Me Anctil, ajoutant que son client n’avait pas d’antécédent judiciaire à ce jour et qu’il avait respecté, depuis sa libération, toutes les conditions de remise en liberté. «Il en est à une première peine d’emprisonnement. Et même s’il s’agit d’une peine dans la communauté, elle aura un effet dissuasif avec les conditions strictes qu’il devra observer», a soutenu l’avocat.

«Heureusement que vous gestes n’ont pas eu de graves conséquences», a mentionné le juge Trudel en entérinant la suggestion des parties.

Au cours des deux premiers mois de sa peine dans la collectivité, Frédéric Paradis demeure assigné à domicile en tout temps, sauf pour raisons médicales et pour le travail.

Pour les deux autres mois, il devra observer un couvre-feu de 21 h à 6 h, mesure qui sera élargie entre 23 h et 6 h pour les deux derniers mois.

De plus, il devra suivre toutes les recommandations de son agent de surveillance et collaborer à toutes les mesures demandées.

Le Tribunal lui a imposé également une période de probation de deux ans avec un suivi probatoire de 18 mois.

Enfin, Frédéric Paradis ne peut communiquer avec son ex-conjointe ni les membres de sa famille.

«La relation est terminée», a-t-il dit au juge.