Une conduite pendant interdiction lui vaut la prison

JUSTICE. Un Victoriavillois de 62 ans, Gaétan Roy, s’est vu imposer, par le juge Jacques Lacoursière de la Cour du Québec, une peine de détention après avoir plaidé coupable à une accusation de conduite pendant interdiction.

Deux mois après avoir reçu une peine qui lui interdisait de conduire tout véhicule, le sexagénaire a été intercepté au volant d’un véhicule par les policiers le 24 juin 2014.

Le Victoriavillois s’est adressé au Tribunal, expliquant qu’il voulait aider un avocat en allant lui montrer une machinerie. Roy a fait valoir une certaine confusion, croyant que l’avocat avait peut-être obtenu une autorisation pour qu’il puisse conduire.

L’homme a confié aussi qu’une peine d’emprisonnement marquerait à vie ses quatre enfants pour qui, a-t-il exprimé, il représente un modèle de droiture.

Mais le magistrat n’a pas donné foi aux arguments de l’accusé. «Vous aviez une ordonnance vous interdisant de conduire, c’est clair! Vous dites que vous êtes un homme d’une droiture exceptionnelle, vous parlez de vos enfants. Il fallait y penser avant. C’est évident que vous saviez que vous ne pouviez pas conduire, et vous l’avez fait quand même. Vous devez en subir les conséquences», a indiqué le juge Lacoursière.

Le président du Tribunal a fait savoir qu’il fallait lancer le message à l’effet que conduire pendant une interdiction expose à des peines sévères. «J’en arrive à la conclusion que les facteurs de dissuasion et de dénonciation doivent primer. J’espère que la peine suscitera la conscience de votre responsabilité», a souligné le juge.

Le magistrat a accepté la suggestion de Me Cynthia Cardinal de la poursuite en condamnant le Victoriavillois à 30 jours de détention qu’il purgera de façon discontinue, les week-ends, à compter du 13 février.

En défense, Me Denis Lavigne avait plaidé l’erreur de parcours, estimant qu’une amende substantielle pouvait servir les fins de la justice, une suggestion que n’a pas retenue le juge Lacoursière.