Des aînés hébergés plus loin de chez eux : une «opportunité»

HÉBERGEMENT. Que l’on héberge des aînés au-delà des limites des territoires des anciens établissements est plutôt considéré comme une «opportunité» du côté du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec. «C’est une opportunité que l’on peut maintenant offrir dans le respect des personnes et des familles», a indiqué Guillaume Cliche, agent d’information au CIUSSS.

Il réagissait ainsi aux inquiétudes de Claude Audy, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN qui déplorait le déplacement de personnes âgées dans des centres d’hébergement situés à des dizaines de kilomètres de chez elles.

Le porte-parole du CIUSS précise que depuis la fusion des établissements, onze personnes ont été hébergées à l’extérieur de leur territoire d’Arthabaska, mais pas toutes à Saint-Célestin comme cela a été rapporté.

«Neuf admissions transitoires ont été effectuées depuis avril, cinq à Saint-Célestin, quatre à Drummondville», souligne M. Cliche. Il ajoute qu’une dixième personne avait choisi de s’installer au centre d’hébergement de Fortierville. Il poursuit en disant que des neuf personnes admises de façon temporaire, une a finalement décidé de rester à Drummondville.

L’agent d’information souligne que ces cas de gens hébergés temporairement à l’extérieur ne représentent qu’un faible pourcentage des 393 admissions effectuées depuis la fusion des établissements le 1er avril.

«Cette offre est maintenant possible en attendant qu’une place se libère au centre d’hébergement de premier choix de la personne.»

Par exemple, si Le Roseau constitue un premier choix pour un aîné de Victoriaville et qu’il n’y a pas de place au moment où il sort de l’hôpital, on lui offrira la possibilité de s’héberger ailleurs en attendant. «On lui propose la place la plus proche de son lieu de résidence et les familles sont interpellées. On s’assure d’offrir les bons services aux personnes pour qui l’hébergement constitue le dernier recours, mais qui ne nécessitent plus les soins aigus de l’hôpital», dit M. Cliche.

Le CIUSSS est à rédiger sa politique d’admission dans les centres d’hébergement. De sorte qu’aucune distance maximale n’a encore été convenue entre le lieu de résidence et l’établissement où on hébergera provisoirement la personne âgée, explique encore l’agent d’information.