Geneviève Lemay doit patienter
VICTORIAVILLE. Au terme d’une longue journée d’attente au palais de justice de Victoriaville, Geneviève Lemay a fait son apparition, les larmes aux yeux, vers 17 h 25 dans la boîte des détenus. Elle a alors appris que les représentations sur sentence étaient reportées au 31 août, ce qui signifie qu’elle demeure derrière les barreaux.
L’accusée de 36 ans, a reconnu sa culpabilité, en janvier, à une accusation de conduite avec les capacités affaiblies causant la mort de son fils de 10 ans dans un tragique accident survenu le 19 janvier 2013 sur la route 116 à Victoriaville.
En attente de sa peine et bénéficiant d’un rapport présentenciel favorable, Geneviève Lemay, toutefois, a été arrêtée, de nouveau, à Drummondville en avril pour conduite avec les capacités affaiblies alors qu’elle se trouvait aussi sous le coup d’une interdiction de conduire. Depuis, l’accusée est incarcérée.
«Elle aurait voulu un autre sort. Elle a déjà vécu beaucoup de deuils», a indiqué son avocat Me Guy Boisvert.
En sanglots, l’accusée a dit au juge Bruno Langelier qu’en plus d’avoir perdu son fils dans l’accident, elle avait perdu une fille quelques mois plus tôt.
«Je suis très sensible à ce que vous vivez, a fait valoir le juge Langelier. Mais je ne peux tout prendre sur mes épaules. Vous étiez en liberté, vous aviez des conditions à respecter, votre rapport présentenciel était très bien, mais il y a eu ce malheureux événement.»
Le juge Langelier, en étant à sa dernière journée à Victoriaville avant la saison estivale, n’a eu d’autre choix que de reporter l’audience au 31 août.
Toutefois, le magistrat a promis que si le dossier qu’il entendra à Trois-Rivières en juillet durait moins longtemps que les trois semaines prévues, il pourrait entendre les représentations sur sentence. «S’il y a une possibilité, je le ferai, lui a-t-il indiqué. Mais ne fondez pas trop d’espoir là-dessus. Et sachez que le Tribunal tiendra compte de votre temps de détention. Bonne chance, et poursuivez votre démarche thérapeutique. Pensez à long terme.»