Blessé, Mathieu Ayotte fait preuve de caractère
VICTORIAVILLE. Dans le monde du hockey, plusieurs joueurs insistent pour enfiler l’uniforme en dépit de blessures durant les séries. Toutes les formations se gardent bien de révéler ces faiblesses durant le tournoi printanier. Le temps des vacances venu, on en apprend généralement davantage sur ces maux qui ont affligé les formations. Les Tigres n’ont pas été épargnés.
C’est de loin Mathieu Ayotte qui était le plus amoché face à l’Océanic. «Il n’aurait jamais dû jouer en temps normal. Ça prend du guts, du caractère pour faire une chose pareille», a lancé son entraîneur Bruce Richardson.
Victime d’une fracture au majeur de la main droite il y a plusieurs semaines, le joueur d’avant a insisté pour qu’on lui retire son plâtre. Cette blessure avait nécessité une intervention chirurgicale. Son doigt étant encore fracturé, il a insisté auprès de son entraîneur pour jouer.
«Le médecin m’a dit que si j’étais son fils, il ne me laisserait pas jouer», a raconté Ayotte.
Tout au long de la série, Ayotte a dû composer avec une vive douleur. L’enflure de sa phalange témoignait de son état. «J’aurais pensé que ça aurait été plus facile de jouer avec neuf doigts», a-t-il poursuivi. Ayotte avait peine à décocher ses tirs.
Avant sa blessure, il connaissait ses meilleurs moments au sein de la LHJMQ. L’attaquant de 18 ans totalisait 52 points, dont 19 buts, en 51 rencontres.
«Bruce m’a dit dès le début de la saison qu’il croyait en moi. Il m’a donné confiance. Je pense que ça a beaucoup aidé», a-t-il affirmé.
Choix de deuxième ronde des Tigres en 2012, Ayotte s’accordera maintenant un peu de repos. Il attend des résultats d’examen afin de connaître la suite des choses concernant la guérison de son doigt.
Outre Ayotte, le vétéran de 20 ans Charles-Éric Légaré a joué en dépit d’une blessure à l’épaule. Julien Proulx, pour sa part, s’est blessé au dos tôt dans la série. On a craint également une épidémie de gastroentérite au commencement de la série. Pascal Laberge, Olivier Tremblay et Filip Pyrochta, notamment, ont été malades. «À un certain moment, on craignait que Laberge (qui a raté les deux premiers matchs de la série) ait contracté une mononucléose», a affirmé Richardson.