Le prix Georges-Dor 2015 décerné à Annie Jutras

VICTORIAVILLE. Le prestigieux prix Georges-Dor, décerné depuis 2002 par la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec, a été remis cette année à l’enseignante drummondvilloise, Annie Jutras.

Ce prix annuel est attribué à une personne, ou à un groupe, pour ses actions visant à promouvoir la langue française, tant pour sa qualité d’usage que pour sa richesse. Forcément, la ou le récipiendaire doit s’être démarqué par son intérêt à valoriser la langue, ce qui correspond tout à fait au parcours d’Annie Jutras.

Enseignante en français en 2e et 5e secondaire à l’école Jeanne-Mance, cette femme n’hésite pas à réaliser des projets variés et rassembleurs qui font appel à la lecture, à l’écriture, à la communication orale. Ses initiatives lui ont déjà valu plusieurs reconnaissances, tant du MELS que du Festival de poésie de Trois-Rivières, de la Fédération des Commissions scolaires du Québec et de Bibliothèques et archives nationales du Québec.

Pour les fêtes du bicentenaire de Drummondville, elle a proposé un projet pluridisciplinaire ambitieux où le français se trouve à en être le cœur, le poumon… et l’âme. D’ailleurs, pour le dynamisme qui s’y dégage, la Corporation du 200e a décidé de la soutenir dans l’élaboration de ce projet de grande envergure.

Initiatrice de plusieurs projets pédagogiques novateurs, organisatrice de joutes oratoires, rédactrice d’événementiels, elle consacre également de nombreuses heures en soutien parascolaire auprès de ses élèves.

En somme, tout comme Georges Dor, sa passion pour la poésie, les arts dramatiques, la littérature, la culture, le monde des communications et la beauté de la langue est un réel moteur dans sa vie et donne un sens à sa vocation : celle d’enseigner le français.

«Ce qui a séduit le jury, précise Gisèle Denoncourt, directrice générale de la SSJBCQ, c’est que, de toute évidence, ses implications débordent largement de ses responsabilités professionnelles», ce qui est corroboré par Amélie Généreux, directrice adjointe à l’école secondaire Jeanne-Mance : «Pour obtenir de tels bénéfices, Annie Jutras ne compte pas son temps et demeure ouverte à toute expérience enrichissante pour ses élèves, car les projets, les concours ou activités parascolaires sont, à son avis, des occasions pour les jeunes de se découvrir et d’actualiser leur potentiel.»

Bref, sa manière de percevoir et de vivre le français stimule ses élèves à se dépasser et à devenir à leur tour des passeurs culturels. Alors que certains diront qu’ils apprécient la préparation aux études postsecondaires qu’elle leur offre, d’autres avoueront avoir découvert un nouvel intérêt pour leur langue ou un nouveau talent appelé à s’épanouir.

Soulignons que ses projets riches et variés ont aussi permis de tisser des liens avec la communauté, que ce soit des écoles primaires, des organismes ou des personnalités dans divers domaines qui ont bien voulu partager leurs expériences et connaissances dans le cadre de ses cours.

À son tour, elle n’hésite pas à partager ses connaissances et ses expériences en tant qu’enseignante en animant des ateliers dans le cadre des colloques de l’Association québécoise des professeurs de français.

 

Finalement, au cours des dernières années, mentionnons que les multiples reconnaissances obtenues par le MELS lui ont permis de donner plus de 6 000 $ à sa bibliothèque scolaire en plus de faire naître un sentiment de fierté chez les élèves qui ont pu se réjouir avec elle des honneurs reçus.

Pour souligner sa contribution exemplaire à la promotion de langue française, La Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec a remis à Madame Jutras le certificat officiel du prix Georges-Dor accompagné d’une bourse de 500 $ et d’un trophée. L’événement s’est déroulé dans le cadre de l’événement « Jour d’Auteurs » tenu à la Maison des arts Desjardins à Drummondville le 29 mars dernier et auquel la SSJBCQ est également associée.

Origine du prix

L’appellation du prix rend hommage à l’un des plus grands passionnés d’écriture et de culture du Québec. On lui doit, entre autres, la chanson de la Complainte de la Manic . Né à Drummondville, le 10 mars 1931, George Dor a un parcours des plus notoires dans le milieu artistique et culturel du Québec. Auteur, compositeur, dramaturge, chanteur, poète, traducteur, producteur et réalisateur de théâtre québécois, il contribue à la promotion et à la valorisation de la langue française tout au long de sa vie.

Lauréats antérieurs

Décerné depuis 2002, les récipiendaires antérieurs du prix Georges-Dor sont Jean-Claude Bonneau, Paulette Simard-Rancourt, Yolande Morissette, Yolande Giguère, Alain Bergeron, François Marquis, le journal L’annonceur de Pierreville, la troupe de théâtre L’éveil de Plessisville, Richard Gamache, Rosette Laberge, Serge Rousseau, Jean-François Champagne-Bélanger et, l’an dernier, Christiane Asselin.