Fermeture du CLSC de L’Érable : la riposte s’organise

Une coalition composée de la FSSS-CSN, du Syndicat de la Santé et des Services Sociaux d’Arthabaska-Érable (SSSAE-CSN) ainsi que d’importants acteurs socio-économiques de la région de Plessisville s’organise afin d’empêcher la fermeture possible du CLSC de L’Érable.

En conférence de presse devant le CLSC, Annie Moreau, présidente du SSSAE-CSN et Claude Audy, vice-président de la région Coeur du Québec à la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS-CSN), ont annoncé que la coalition regroupant, en plus des organisations syndicales, les principaux acteurs politiques de la région, allait tout mettre en oeuvre pour faire reculer le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

«La fermeture du CLSC est pour nous l’exemple parfait des impacts du projet de loi 10 et des mesures d’austérité du gouvernement sur les soins et les services rendus à la population, a expliqué Claude Audy. Il est inacceptable que les gens de Plessisville aient à se rendre à Victoriaville pour avoir accès à des soins, a-t-il dénoncé. Une telle décision prouve une fois de plus que l’approche centralisée imposée au réseau par le ministre Barrette sert mal les citoyens.»

Certaines rumeurs font aussi état de la transformation du CLSC en Groupe de médecine familiale. «La transformation du CLSC en GMF serait la preuve qu’une fois de plus les libéraux de Philippe Couillard souhaitent petit à petit ouvrir la porte au privé. Nous n’adhérons pas à cette vision et nous allons nous battre pour les en empêcher», a précisé Claude Audy.

Pour sa part, Annie Moreau, présidente du SSSAE-CSN, a rappelé l’importance du CLSC dans l’accessibilité des soins pour la population de Plessisville et des environs.

«Le CSLC de l’Érable offre d’importants services aux gens d’ici. En plus des soins d’urgence, le CLSC assure des services de radiologie, de prélèvements et une foule d’autres. Sa fonction est importante et les gens en ont besoin. Ce n’est pas si simple de devoir faire des dizaines de kilomètres pour obtenir des soins et des services. Il est irresponsable d’imposer une telle contrainte à des gens dont la mobilité est parfois réduite ou à des personnes pour qui l’organisation du transport est compliquée», a dénoncé la présidente.

Les deux porte-parole étaient accompagnés par des dizaines de travailleuses et de travailleurs en grève à l’occasion de la négociation du secteur public. La menace de pertes d’emploi plane aussi sur les travailleuses et les travailleurs du CLSC de L’Érable. «Nous ne savons pas encore ce qui adviendra des emplois si la fermeture se concrétise. Une chose est certaine, ce ne serait pas une bonne nouvelle pour ces gens et pour l’économie de la région», a noté Annie Moreau.

La coalition entend accentuer la pression d’ici les prochaines semaines afin de se faire entendre.