Macramé : importante peine pour un accusé

JUSTICE. Arrêté à l’occasion de l’opération Macramé, François-Michaël Pellerin-Shank a écopé, lundi après-midi, d’une peine de 40 mois de pénitencier à laquelle le Tribunal retranche 10 jours de détention provisoire. Cela signifie que le jeune homme de 26 ans doit purger un total de 39 mois et 20 jours d’emprisonnement.

Le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec a entériné ainsi la suggestion commune présentée par la poursuite et la défense.

L’accusé a effectué le trafic de cocaïne. La représentante du ministère public a expliqué que François-Michaël Pellerin-Shank s’approvisionnait directement de Tommy Michel, la tête dirigeante du réseau.

«Lors de son arrestation, il a livré une déclaration incriminante aux policiers, avouant avoir vendu à plusieurs clients, une cinquantaine», a relaté la procureure aux poursuites criminelles et pénales.

Au cours de l’enquête policière, son téléphone cellulaire, placé sous écoute électronique, a révélé plusieurs trafics de stupéfiants.

Une perquisition, effectuée à son domicile, avait permis la saisie de petites quantités de cannabis et de cocaïne.

En défense, Me Ronald Robichaud a fait valoir que la peine suggérée, qui a fait l’objet d’une négociation avec le ministère public, apparaît juste et raisonnable. «Monsieur reconnaît les faits et la période de détention proposée représente la parité avec des peines imposées dans d’autres dossiers», a-t-il souligné.

En acceptant la suggestion des parties, le juge Bruno Langelier a rappelé qu’il a déjà eu l’occasion de s’exprimer, lors de l’imposition d’autres peines, sur les réseaux criminels et le trafic de stupéfiants.

«Je pense que monsieur Shank comprend bien qu’aujourd’hui il doit rendre des comptes à la société. La seule façon pour le Tribunal est d’opter pour la privation de liberté, la liberté, une des valeurs les plus importantes avec la santé. Cette peine, qui m’apparait pertinente, peut être de nature à vous faire réfléchir, de nature dissuasive pour vous et pour d’autres», a indiqué le président du Tribunal.

L’opération Macramé visait le démantèlement d’un important réseau de trafic de cocaïne, de méthamphétamines et de cannabis actif principalement à Victoriaville et dans la région.

Le projet a nécessité plus d’un an d’enquête initiée en novembre 2012 par les policiers de la SQ de la MRC d’Arthabaska à la suite d’informations reçues du public. Il a mené à 48 arrestations.