Macramé : un accusé plaide coupable

JUSTICE. Un autre accusé relié au projet Macramé, Maxime Roux, aussi arrêté lors de l’opération Nageoire, a reconnu sa culpabilité, vendredi après-midi, devant le juge Jacques Lacoursière de la Cour du Québec au palais de justice de Victoriaville.

Concernant Macramé, l’accusé a plaidé coupable à deux chefs d’accusation de complot en vue d’effectuer le trafic de cannabis et de méthamphétamine entre le 23 décembre 2013 et le 11 février 2014.

«C’est une preuve d’écoute électronique que nous détenons dans son cas», a précisé la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince.

Maxime Roux a aussi reconnu sa culpabilité à une accusation de possession de résine de cannabis en vue de trafic. L’accusé s’est fait intercepter en novembre 2014 par les policiers en raison d’une plaque d’immatriculation impayée.

Les policiers ont alors retrouvé dans son véhicule quelque 59 g de haschisch, de même qu’un cellulaire et une somme en argent de 1175 $.

L’accusé a avoué également avoir contrevenu à des conditions en novembre 2015, à savoir la possession d’un cellulaire et de s’être trouvé à un endroit où on faisait usage de drogue. Il se trouvait alors chez des amis où on fumait du cannabis.

Concernant l’opération Nageoire, Maxime Roux a reconnu sa culpabilité à une accusation de possession simple de marijuana. Lors de la perquisition, mercredi, les policiers ont saisi chez lui 1,41 g de cannabis.

Il a également brisé ses conditions de ne pas posséder de cellulaire et de ne pas posséder ou faire usage de stupéfiants.

Son avocat Me Jean-Philippe Anctil a demandé à la Cour la confection d’un rapport présentenciel. «Mon client a des antécédents. Vu la gravité des infractions, je souhaite un rapport pour avoir un meilleur éclairage sur le profil de Monsieur», a-t-il fait valoir.

Le juge Lacoursière a ordonné qu’un tel rapport soit préparé. Les parties reviendront en Cour le 21 mars.

D’ici là, Maxime Roux a pu retrouver sa liberté moyennant un engagement de 200 $ et le respect de certaines conditions, dont un couvre-feu entre 21 h et 7 h à l’exception de certains jours pour la période des fêtes.

On lui interdit aussi de communiquer avec les accusés de l’opération Nageoire, de posséder un téléavertisseur, un cellulaire, des armes, et il ne peut non plus fréquenter les bars, discothèques et restaurants licenciés sauf pour un repas.

Enfin, un autre accusé lié à l’une des phases de Macramé, Geoffroy Bermes, a vu son dossier remis au 22 février.

Son procureur Me Anctil a fait savoir au magistrat qu’il devait compléter des discussions avec la poursuite. Il fera connaître sa position finale à la prochaine audience.

Le projet Macramé, découlant d’une enquête de près de 18 mois, visait le démantèlement d’un important réseau de trafic de stupéfiants, à savoir de la cocaïne, des méthamphétamines et du cannabis, actif principalement dans la région de Victoriaville.

L’opération, débutée le 13 mars 2014, avait alors mobilisé quelque 175 policiers. Avec un total de 48 arrestations, il s’agit de la plus importante opération du genre à survenir dans la MRC d’Arthabaska.