Extorsion : le pénitencier réclamé pour l’accusée

JUSTICE. Le ministère public a réclamé une peine de pénitencier, lors des représentations sur la peine, jeudi, pour Louise-Pascale Picard reconnue coupable, en juin, d’extorsion, de voies de fait et de menaces de mort. La défense, elle, a plaidé pour une peine de 90 jours discontinus de prison. Le juge David Bouchard fera connaître sa décision le 23 mars.

Les faits reprochés à la résidente de Shawinigan de 48 ans sont survenus entre le 1er janvier 2007 et le 1er octobre 2011. Louise-Pascale Picard a sévi à l’endroit d’une autre femme qu’elle avait rencontrée à Victoriaville lors d’une formation sur les métiers non traditionnels qui s’est échelonnée de l’automne 2002 au printemps 2003.

Le hasard a voulu que les deux femmes se rencontrent quelques années plus tard, en 2007, à Victoriaville. C’est à ce moment que la Shawiniganaise a exigé de la plaignante une première somme d’argent sous prétexte en avoir besoin pour combler les besoins essentiels de ses enfants.

Le stratagème s’est répété par la suite, l’accusée utilisant même la violence et les menaces pour obtenir des sommes d’argent, rappelant à la victime qu’elle lui avait offert sa protection contre une autre dame lors de la formation antérieure.

Dans cette affaire, la victime avait porté plainte à la police au début de l’automne 2011. L’enquête mènera à l’arrestation de la dame le 30 novembre de cette même année.

Louise-Pascale Picard a subi son procès, échelonné sur cinq jours entre octobre 2014 et mars 2015.

Dans son jugement, le juge Bouchard avait noté un manque de sincérité et de franchise de l’accusée qui a réfuté les faits au procès après avoir fourni, lors de son arrestation, une déclaration incriminante aux policiers.

Le 16 juin 2015, le magistrat a conclu en une preuve hors de tout doute raisonnable et a déclaré l’accusée coupable d’extorsion, de voies de fait et de menaces de mort.

Il l’a acquittée, par ailleurs, d’une accusation de complot avec son conjoint en vue de commettre une extorsion puisqu’un doute, dans ce cas, subsistait dans l’esprit du Tribunal.