Opération Macramé : Toby Pratte condamné

JUSTICE. Impliqué dans le projet Macramé, Toby Pratte, 36 ans, de Victoriaville, a pris le chemin du centre de détention pour 10 mois. C’est la peine que lui a imposée, vendredi après-midi, le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec.

Le Victoriavillois avait déjà reconnu sa culpabilité à des accusations de trafic de cocaïne, de possession de stupéfiants en vue de trafic, de supposition de personne et de bris d’engagement.

L’homme, qui a connu des problèmes de toxicomanie, s’est repris en main et a effectué des démarches thérapeutiques. «Au cours des deux dernières années, il a tout perdu. Mais il s’est repris en main, a fait valoir son avocat, Me Denis Lavigne. Il a continué ses démarches. Il a effectué un retour au travail. Il doit se reconstruire une vie, ce qu’il a déjà commencé. Mais cela ne se ferait pas avec une longue période de détention.»

Le magistrat l’a reconnu aussi. «Le processus montre que vous vous reprenez en main, vous êtes en suivi, vous travaillez et l’entreprise se dit satisfaite de vos services», a signalé le juge Langelier qui l’a toutefois prévenu. «Vous avez tout perdu, votre maison, votre entreprise, votre couple à cause de la consommation. Gardez à l’esprit votre fragilité face à la consommation. Et purgez cette peine de façon positive», lui a dit le président du Tribunal.

«La consommation, a rappelé le juge, cause des problèmes dans la société et la déchéance chez les consommateurs.»

Un autre accusé plaide coupable

Un autre accusé relié à Macramé, Bruno Vaudreuil, 36 ans, a enregistré, vendredi, un plaidoyer de culpabilité aux accusations de trafic de stupéfiants et de complot en vue de trafic.

Les parties ont convenu de revenir devant la Cour le 12 janvier pour les représentations sur la peine.

Ce même jour, les procureurs au dossier de Frédéric Poirier iront aussi de leurs représentations en vue de la détermination de la peine. «La possibilité existe pour qu’il y ait une suggestion commune», a souligné son avocat, Me Guy Boisvert.