Pour «désengorger» son frigo… et réduire le gaspillage alimentaire
ALIMENTATION. Affolantes les statistiques sur le gaspillage alimentaire qu’a présentées Éric Ménard à la quinzaine de participants à l’atelier «À vos frigos», une initiative du Jour de la Terre financée par le Fonds Éco IGA.
Dans l’espace cuisine du supermarché IGA Extra de Raymond Martin de Victoriaville, M. Ménard a animé cette activité en compagnie de Jessica Renaud de la Tablée des chefs, tout aussi passionnée de cuisine, d’éducation alimentaire que de récupération.
L’atelier de deux heures offrait informations, trucs et recettes pour cuisiner, surtout pour éviter de jeter de la nourriture. Il y a encore quelque chose à faire avec la tomate défraîchie, la courge poquée et ces citrouilles qui ne sont pas que décoratives.
Le gaspillage alimentaire, Éric Ménard en a fait plus que son dada. C’est le sujet de son mémoire de maîtrise en environnement.
D’entrée de jeu, le conférencier et blogueur a indiqué que selon les données d’un rapport de 2011, le tiers de l’alimentation produite à l’échelle internationale va à la poubelle. C’est l’équivalent d’un champ sur trois qui ne rend pas ses fruits à la bouche des consommateurs, a-t-il illustré.
Il a poursuivi en disant que le gaspillage se produisait sur toute la chaîne, du champ jusque dans les maisons, en passant par les étapes de transport et de transformation.
Les ateliers À vos frigos font écho à cette statistique révélant que près de la moitié des aliments gaspillés le sont chez les consommateurs. «On gaspille de la nourriture, mais aussi de l’argent, a indiqué M. Ménard, 400 $ par habitant en moyenne au Canada.»
Il a poursuivi en expliquant que lorsqu’on jette une courgette… il ne s’agissait pas que d’une courgette. «On jette aussi tout ce qu’on a investi pour la cultiver, la main-d’œuvre, les engrais, le transport.»
Aux fourneaux, tout en parlant, montrant, coupant, Jessica Renaud a présenté trois recettes différentes ayant comme dénominateur commun de «désengorger» le frigo comme l’a dit une participante.
Le pain perdu permet de «recycler» les restes de brioches ou de baguettes. On peut cuisiner ce plat en deux versions. Sucrée avec ses fruits, bananes trop mûres ou pommes ratatinées. Salée avec du fromage. Parlant fromage, la chef sait quoi faire avec la croûte de parmesan… la faisant mijoter dans une minestrone, un osso buco ou encore une sauce.
Elle en a mitonné une sauce avec boulettes de viande, tomates, poivrons dont elle a enlevé les parties endommagées.
Elle a aussi donné une recette de salade faite d’orge et de «tout ce qui» se trouvait à la portée de sa main, le plat étant tout aussi goûteux que nutritif.
Au cours de l’atelier, il a aussi été question de congélation, de l’indispensable lavage de ses fruits et légumes, de date de péremption des aliments et d’organisation de son frigo. Car il faut connaître les aires les plus appropriées pour y ranger produits laitiers, viandes, fruits et légumes.
Plein de trucs ont été livrés tant par les coanimateurs que par les participants. Des croustilles au congélateur et un peu de cacao dans une sauce tomate feraient des miracles. Les premières resteraient craquantes et la sauce dont le cacao a soustrait l’acidité présenterait un goût divinement italien. Mais pas question de garder ses œufs sur le comptoir comme on le fait en France ou en Belgique, là où la coquille n’est pas lavée conservant ainsi sa couche protectrice. Ici, les œufs nettoyés doivent être rangés au frigo.
Quelques liens utiles
Pour savoir comment organiser son frigo. : http://www.jourdelaterre.org/pdf/Ranger_son_frigo.html
Pour faire autre chose que des lanternes avec ses citrouilles :
https://www.facebook.com/sauvonslescitrouilles?fref=ts
Pour obtenir plus de renseignements sur la salubrité des aliments :