Déclaré délinquant dangereux, Courtemanche conteste la peine

JUSTICE. Condamné au pénitencier pour une durée indéterminée après avoir été déclaré délinquant dangereux le 6 mai 2015, le Princevillois Réal Courtemanche, 53 ans, a adressé à la Cour d’appel du Québec une requête en permission pour en appeler de la peine infligée par le juge Jacques Trudel de la Cour du Québec, une peine qu’il juge trop sévère.

Le 28 mars 2014, le magistrat avait trouvé Courtemanche coupable d’enlèvement, de voies de fait armées, de menaces de mort et de lésions corporelles, de déguisement et de port d’arme en vue de commettre une infraction.

En juin 2011, le quinquagénaire au lourd passé judiciaire avait pris place sur le siège arrière du véhicule d’une jeune femme de 27 ans qui s’était arrêté dans un dépanneur de Princeville.

Courtemanche l’avait obligée, en la menaçant, de le conduire derrière une entreprise du parc industriel de Plessisville.

En infligeant la peine, en considérant la répétition d’actes violents au fil des ans, le juge Trudel a conclu qu’«après tant d’années de peines de prison, de sanctions de toute nature, d’interventions d’experts en réinsertion sociale sans succès, sans progrès, force est de conclure que l’accusé est incapable de contrôler son agir violent, comme l’ensemble de son agir criminel».

Devant la Cour d’appel du Québec, Réal Courtemanche a adressé sa requête hors délai, avec quelques jours de retard.

Mais dans sa décision, le 23 septembre, le juge Claude C. Gagnon de la Cour d’appel a convenu de proroger le délai d’appel, de déférer à la Cour la requête en autorisation de la peine et de fixer une conférence de gestion au 9 octobre.

Réal Courtemanche s’est adressé, seul, à la Cour d’appel du Québec, n’ayant visiblement plus confiance à l’avocat Me Matthieu Poliquin qui le représentait. Le quinquagénaire a même fait valoir une allégation d’incompétence envers son avocat.

«La conférence de gestion permettra de débattre certaines questions», a précisé Me Ann Marie Prince de la poursuite.

On saura par la suite si le plus haut tribunal de la province accepte d’entendre la requête du Princevillois.