Incendie mortel à Warwick : un décès accidentel, conclut le coroner

VICTORIAVILLE. La mort de Régis Marcoux, retrouvé dans un immeuble incendié en novembre 2013 sur la rue de l’Hôtel-de-Ville à Warwick, constitue un décès accidentel. «Un décès attribuable à une asphyxie chimique par intoxication aiguë au monoxyde de carbone dégagé par l’incendie. Il s’agit d’un décès de cause accidentelle», écrit le coroner Pierre Bélisle.

Dans son rapport, le coroner note que l’examen externe ne révèle aucune lésion traumatique autre que les artéfacts de la chaleur et du feu reliés à l’incendie.

«Il n’y a aucun élément qui permettrait de relier ce décès à des blessures infligées par un tiers ou à des problèmes de santé préexistants… Il n’y a aucun indice permettant d’affirmer que cet incendie a été intentionnellement allumé. Les éléments recueillis durant l’enquête permettent d’éliminer tout geste volontaire de la part de M. Marcoux, de même que toute intervention d’un tiers dans son décès», indique le coroner Bélisle.

Les faits

Régis Marcoux, un homme de 38 ans, habitait seul dans son logement d’un immeuble situé au 17, rue de l’Hôtel-de-Ville à Warwick. «Il était invalide depuis longtemps, affligé d’une maladie dégénérative, note le coroner. Il recevait peu de gens, sinon ses jeunes enfants à l’occasion des horaires de garde.»

Aucune autre personne ne se trouvait dans l’immeuble au moment de l’incendie.

Dans la nuit du 29 novembre 2013, vers 3 h 20, une passante remarque la présence d’une fumée importante qui se dégageait de l’édifice. C’est elle qui donne l’alerte en composant le 9-1-1.

À l’arrivée des pompiers, l’embrasement était généralisé. «Lorsque le feu est maîtrisé, M. Marcoux est retrouvé dans une pièce à l’étage. L’état de son corps ne laisse aucun doute sur son décès. Les policiers établissent un constat de mort évidente», précise le coroner ajoutant qu’une enquête est alors entreprise par des policiers du Bureau des enquêtes régionales de la Sûreté du Québec.

L’immeuble incendié comptait trois logements, dont celui situé à l’étage qui comportait deux niveaux puisqu’il incluait le grenier. Il s’agissait d’un immeuble très âgé avec des murs isolés par du bran de scie.

L’incendie serait d’origine électrique, même si, en raison de l’importance des dommages, les techniciens en scène d’incendie n’ont pu établir avec certitude la cause du sinistre. «Les indices permettraient de croire qu’un problème dans le câblage électrique courant dans un mur menant à la sécheuse pourrait être à l’origine de l’incendie», souligne le coroner dans son rapport.

Il ajoute aussi que les boîtes électriques ne présentaient aucune défectuosité. De plus, les enquêteurs ont noté la présence de plusieurs détecteurs de fumée dans l’immeuble, sans pouvoir toutefois affirmer que tous étaient en bon état de marche.