Le ministre Barrette s’engage à trouver une solution

VICTORIAVILLE. Le papa du petit Arnaud qui a fait la une des quotidiens La Presse et La Tribune jeudi matin se dit ravi de l’engagement du ministre Gaétan Barrette à trouver rapidement une solution pour sortir enfin le bébé de l’Hôpital de Montréal pour enfants. «Je m’attends à ce que les bottines suivent les babines, comme on dit», a commenté Michel Bertrand.

En entrevue sur les ondes de CBC, le ministre Barrette a qualifié «d’inacceptable» la situation que vivaient les parents et qu’il ferait tout pour leur éviter ces voyages quotidiens entre Kingsey Falls et Montréal.

Le ministre s’est étonné que l’établissement du coin ne leur donne pas de service, le genre de soins dont l’enfant a besoin n’étant vraiment pas très compliqué, a-t-il signalé.

Il avait été interpellé par ce cas en octobre. À CBC vendredi matin, il a annoncé qu’il avait mis son monde au travail afin de trouver une solution d’ici la semaine prochaine.

Le petit Arnaud – il aura un an le 29 janvier – est né avec une grave paralysie des cordes vocales et a subi une trachéotomie. Depuis, il vit à l’unité des soins intensifs de l’Hôpital de Montréal pour enfants. «Un enfant, ça se développe en famille, pas dans un hôpital!», dit le papa.

Pour rapatrier leur petit dernier – la famille compte deux autres enfants – à leur résidence de Kingsey Falls, les parents auraient besoin qu’une infirmière ou une inhalothérapeute veille sur lui, la nuit, afin que Michel Bertrand et sa conjointe Annie St-Onge puissent dormir.

Cette surveillance est nécessaire en raison de la trachéotomie. Il faut veiller à ce que l’enfant ne s’étouffe avec ses sécrétions et éviter que la canule en soit obstruée. Les parents ne savent pas combien de temps, de mois, peut-être d’années, il faudra ainsi surveiller Arnaud.

Michel Bertrand ne souhaite pas que l’enfant soit hospitalisé à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, d’autant qu’il a appris hier que s’y était déclarée une éclosion de grippe. «C’est la dernière chose dont Arnaud a besoin!» Et puis, ajoute-t-il, aucune raison médicale ne justifie l’hospitalisation de l’enfant, pas plus à l’établissement montréalais où il occupe inutilement un lit spécialisé qu’à l’hôpital d’ici.

À l’instar du docteur Barrette, M. Bertrand dit que ce ne serait pas si compliqué de régler le problème. «Ça ne prend que des ressources et de la volonté.» Depuis la naissance d’Arnaud, ce n’est pas la «lourdeur» de son état qui a fait problème, conclut le père, «ça a été plus lourd du côté administratif».