Épicia veut éviter la faillite

VICTORIAVILLE. C’est en fin de semaine qu’on aura appris la fermeture prochaine des deux succursales du Marché Végétarien de Victoriaville et de Drummondville. Mais c’est lundi après-midi que le président du Groupe Épicia a campé le contexte de ces fermetures. Propriétaire de 24 magasins au Québec, le groupe a déposé un avis d’intention en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.

Ainsi les fermetures des succursales de Victoriaville et de Drummondville (entre autres) s’inscrivent à même un plan de restructuration pour relancer le Groupe Épicia.

Le président, Michel Charlebois, explique, dans un communiqué, que «la concurrence accrue dans le domaine de l’alimentation ainsi qu’une conjoncture économique largement défavorable nous ont obligés à entreprendre cette démarche qui nous attriste profondément».

Le plan de restructuration vise à concentrer les activités dans 10 magasins rentables : quatre Marché Végétarien de Magog, des rues King Est et Jacques-Cartier de Sherbrooke, du boulevard des Forges de Trois-Rivières ; un Jardin du Mont à Granby et quatre Jardin Mobile aux Halles Le Petit Quartier de Québec, aux Halles de Sainte-Foy, rue de la Pérade et boulevard Lebourgneuf à Québec ainsi qu’au Corneau Cantin de Chicoutimi.

M. Charlebois a fait savoir que cette décision était difficile, mais nécessaire pour assurer la pérennité de l’entreprise et sauvegarder plus de 500 emplois. Sur le site Internet du Groupe, on affiche encore 1400 employés.

Les employés de Victoriaville auraient appris la nouvelle de la fermeture vendredi. Il nous a été impossible de s’entretenir avec la gérante du magasin du boulevard Jutras, à qui on a demandé d’acheminer tous les appels des médias vers le centre névralgique du Groupe Épicia à Magog. Selon certaines sources, le magasin fermerait ses portes dans deux mois.

Et la Boucherie québécoise?

Comme le personnel du Marché Végétarien, David Houle, propriétaire de la Boucherie québécoise, a appris la nouvelle vendredi.

La Boucherie cohabite avec le Marché Végétarien depuis que ce dernier s’est installé à Victoriaville en novembre 1996.

«Dans quelle direction j’irai? Je ne le sais pas encore. Il y a beaucoup d’options», répond M. Houle. La fermeture définitive de son entreprise en est une, la boucherie cumulant pourtant 43 ans d’existence.