Pour qu’il soit plus facile de manger mieux et de bouger plus

VICTORIAVILLE. Peu importe ce qu’il adviendra des structures régionales au cours des prochains mois, au Centre-du-Québec on s’organise pour que les 345 000 $ promis par Québec en forme servent, d’ici juin 2016, à stimuler les jeunes à manger mieux et à bouger plus.

Même si sont «alarmantes» les statistiques issues de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (voir le tableau), la directrice régionale de santé publique, Isabelle Goupil-Sormany estime qu’il y a quelque chose à faire pour changer les choses.

Parce que si rien n’est fait, l’actuelle génération des 0-17 ans sera la première au Québec à vivre moins longtemps que la précédente, a, d’emblée, affirmé la docteure Goupil-Sormany.

Ce portrait inquiétant des habitudes de vie a servi d’aiguillon à une quinzaine de partenaires pour convenir d’un plan visant à ce que, de la garderie jusqu’à leur école secondaire, les jeunes se retrouvent dans des «environnements favorables», les incitant à adopter de meilleures habitudes de vie.

«Parce que, éduquer, sensibiliser a ses limites», a dit Marie-Claude Marcoux, coordonnatrice du Plan d’action régional saines habitudes de vie 0-17 ans.

Sans, par exemple, vouloir sortir brusquement la friteuse des arénas, il faudrait que, partout, les choix «santé» soient plus faciles à faire, a-t-on convenu.

Mme Marcoux a présenté les actions qui, par le jeu, inciteront les enfants à mieux manger dans les services de garde, augmenteront le niveau de pratique d’activité physique chez les filles du secondaire, soutiendront les organisateurs d’événements et les arénas à proposer une offre alimentaire plus saine, à faire en sorte que les organismes d’aide alimentaire puissent augmenter leur approvisionnement en aliments frais.

Cinq «chantiers» ont été créés et pour chacun, des personnes-ressources ont été recrutées, des gens qu’on pourrait appeler des «agents de changement», des «facilitateurs» comme les désigne Claire Chouinard, responsable régionale de Québec en forme.

Elle a évoqué le travail que ferait la nutritionniste Alexandra Ferron pour guider la sortie de la malbouffe dans les arénas par exemple ou encore celui de Jean Carpentier qui aura à tisser les liens entre les producteurs de légumes et les organismes d’aide alimentaire. D’autres facilitateurs travailleront auprès des services de garde, s’attacheront à stimuler le mode de vie actif et à favoriser la concertation.

Mme Carpentier a rappelé que le Centre-du-Québec avait bénéficié d’une aide financière totalisant 2 millions $ en cinq ans. La Conférence régionale des élus (CRÉ) est fiduciaire des 345 000 $ alloués pour le plan d’action régional des saines habitudes de vie. La responsable régionale de Québec en forme s’est désolée de la disparition prochaine de la CRÉ. La volonté des partenaires de «faire faire un pas aux jeunes»… et le budget devraient se maintenir au-delà des structures.

Quelques données

26%

Le pourcentage de jeunes du secondaire de la région mangeant de la malbouffe dans un restaurant ou un casse-croûte trois fois ou plus par semaine.

31%

Le pourcentage de jeunes du secondaire consommant le nombre minimum de portions de fruits et de légumes recommandés par le Guide alimentaire canadien.

23%

Le pourcentage de jeunes qui sont sédentaires.

1 sur 5

Le nombre de jeunes ayant un problème de poids.