L’Atoll se prépare à déménager au Parminou

C’est dans la salle de répétition du centre de création du Parminou à Victoriaville que devrait s’installer, dans les prochaines semaines, le centre d’art actuel autogéré l’Atoll.

En entretien téléphonique, le président du conseil d’administration de l’Atoll, Junior (André) Martel, a expliqué que le local du 17, rue des Forges avait été vidé et que tout se mettait en place pour un déménagement du côté du Parminou.

Cela fait quelques mois que des discussions ont été entreprises avec les gens de la coopérative théâtrale afin d’occuper un espace en location dans le bâtiment du 150, boulevard des Bois-Francs Nord, qui donne directement sur la piste cyclable.

« Nous avons fait une demande de refinancement du côté de la Ville de Victoriaville pour le déménagement notamment et attendons une réponse », a précisé Junior Martel en ajoutant qu’il espère une entente stable et durable qui permettra d’offrir un salaire décent à la direction générale.

Il faut rappeler que l’organisme loge depuis de nombreuses années dans un bâtiment appartenant à la Ville de Victoriaville qui a atteint un degré de désuétude et devrait être démoli. L’Atoll sait depuis plusieurs mois qu’il doit quitter les lieux d’ici le 31 décembre, ce qui sera fait.

« Tout est pas mal ficelé », ajoute le président du CA en indiquant que bien que le prochain local sera plus petit que celui de la rue des Forges, les artistes semblent enthousiastes à l’idée de prendre un nouveau départ dans un nouveau local. « Nous allons adapter la programmation au lieu », explique-t-il.

À sa prochaine adresse, l’Atoll bénéficiera, en plus de la salle d’exposition qui propose trois grands murs ainsi qu’un quatrième vitré, d’un bureau que pourra occuper la directrice générale et artistique récemment embauchée, la Warwickoise d’origine Catherine Magnan. La seule chose qui disparaît avec le déménagement, ce sont les ateliers d’artistes en location (qui étaient au nombre de cinq dans l’ancienne adresse).

L’accès à la piste cyclable est un bel avantage également pour le centre d’art qui aura ainsi une visibilité exceptionnelle à cet endroit. « Ça nous donne des possibilités », ajoute Junior. Parmi celles-ci, des événements extérieurs pourraient être organisés et il semble que le Parminou soit ouvert, selon le président du CA, à des accès à d’autres locaux ou même à la résidence d’artiste à certaines occasions. « C’est une énergie bénéfique pour les deux, un mariage naturel », estime-t-il.

Junior Martel a indiqué que l’Atoll était bien accompagné par la Ville de Victoriaville dans tout ce processus, qui subventionne actuellement une grande partie des opérations du centre d’artistes. D’ailleurs à ce sujet, le président indique qu’une fois installé à la nouvelle adresse, des démarches seront entreprises pour décrocher des bourses ou subventions pour assurer la pérennité du groupe. « On regarde aussi pour lancer des comités pour assurer différents aspects », ajoute-t-il en précisant que parmi les projets, on songe même à offrir une programmation estivale.

Des défis

Il faut dire que depuis la dernière année, l’Atoll a fait face à plusieurs défis, notamment avec le déménagement. Le groupe se remet tranquillement de ses émotions et regarde vers l’avant. « Nous avons remarqué que l’organisme a un rayonnement étant le seul centre d’artistes autogéré du Centre-du-Québec », dit-il avec fierté.

Ainsi, en gardant en tête l’histoire de l’Atoll, auparavant le Grave (Groupement des arts visuels de Victoriaville), qui date de 1985, le conseil d’administration repart ainsi en neuf, à une nouvelle adresse, sur de nouvelles bases. Et si tout va pour le mieux, une première exposition pourrait être proposée avant l’été prochain. « On ne veut pas être oubliés », insiste Junior Martel en précisant que la mission de l’Atoll, qui est de présenter des expositions en art actuel et d’aider les artistes en professionnalisation, demeure. Bien sûr, il y a encore beaucoup de travail à faire, mais l’avenir semble prometteur pour cet organisme qui compte actuellement une soixantaine de membres et qui se considère toujours pertinent dans le paysage victoriavillois.